Une école durable pour le village de Djikoy au Mali
by Afrique Agri Solaire
Une école durable pour Djikoy
Situation géographique et sociale
Djikoy est un village de 480 personnes, situé dans la région de Kayes, d'où viennent la plupart des Maliens et Maliennes qui ont émigré en France. L'accès y est très difficile pendant la saison des pluies, de juin à la mi-octobre. Les charrettes et les motos ne peuvent pas passer, ainsi le village est complètement isolé pendant plus de quatre mois. Il y a deux marigots entre Djikoy et le bourg de Dibatoumania, où se trouvent une école primaire, un collège et un centre de santé. Ces marigots entraînent beaucoup de paludisme, en particulier chez les enfants. Les habitants sont majoritairement des agriculteurs : mil, sorgho, arachide, maïs sont cultivés par les hommes ; les femmes se tournent vers le maraîchage, qui leur permet de diversifier l'alimentation et d'améliorer la santé. Avec elles et les ressortissants vivant en France, Afrique Agri Solaire a créé deux périmètres maraîchers collectifs dans ce village depuis 2012.
C'est ce lien de proximité avec Djikoy qui nous a amenés au projet de construction d'une école durable. L'école de Djikoy existe depuis 2006 : deux classes ont été construites de manière traditionnelle, en paille. Elles ont pu accueillir les jeunes enfants qui allaient auparavant dans le village de Dibatoumania, situé à 5 kilomètres de là. Plusieurs niveaux sont enseignés dans les deux classes de cette petite école : première, deuxième et troisième années comptent 35 élèves : 18 garçons et 17 filles, l’institutrice, Nantenne Dicko, y enseigne depuis trois ans. Concernant la quatrième et la cinquième années, Sadio Keita, instituteur à Djikoy depuis 2017, a la responsabilité de 13 élèves : 8 garçons et 5 filles. Nous les avons rencontrés lors de notre passage en février 2022. Tous deux séjournent chez l'habitant : ils sont nourris et logés et perçoivent une rémunération de 40 000 FCFA, soit 60 euros. Au Mali, la mairie mais aussi les parents d'élèves assurent le financement des enseignants. En général : les parents et la mairie payent 50 % chacun. La plupart du temps, les parents paient leur participation, mais avec du retard. Si des enfants ne vont pas à l'école, c'est principalement parce que leur famille n’en n'a pas les moyens. C’est grâce à l’envoi de fonds des immigrés que beaucoup d’enfants sont donc scolarisés.
Dans la région de Kayes, les djihadistes ne sont pas présents, les écoles publiques peuvent continuer à fonctionner, contrairement au centre et au nord du Mali, où certains lieux d’enseignement doivent se plier à leurs diktats, sous peine de risques mortels pour les enseignants. Au cours des années, des milliers d’écoles ont été fermées à cause de la violence des terroristes.
Les filles au cœur de l’école
S’il y a presque autant de filles que de garçons dans le premier niveau, cette égalité se dégrade à mesure que les élèves grandissent. Peu de filles parviennent au collège et au lycée, encore moins à l’université. Et pourtant, sur les routes de la région, on voit tous les 50 kilomètres de grands panneaux de l’ONG Pacindha contre les mariages précoces et forcés. Les filles peuvent légalement se marier à l’âge de 16 ans, mais dans les faits, c’est bien plus tôt qu’elles se retrouvent mères de famille. L’éducation des filles est un moyen de lutter contre l’excision, les mariages forcés ou précoces et peut permettre l’espacement des maternités.
Une école durable contre la violence des pluies
A Djikoy, chaque année, après la saison des pluies, quelques personnes doivent se charger de la reconstruction de l’école en paille, parce qu’elle est souvent détruite. Les animaux sauvages mais également les vaches, les ânes peuvent aussi endommager les écoles, si elles ne sont pas protégées par des épineux. Normalement, l’enseignement commence au 1er octobre, mais à cause des pluies, la date de rentrée est souvent repoussée. En 2021, l’école de Djikoy a ouvert le 15 novembre. Le sol en terre battue et la paille du toit et des murs sont un refuge pour les serpents et les scorpions. De plus, les enfants ne sont pas en sécurité, parce que cette construction en paille peut brûler facilement, ce qui est arrivé l’année dernière au Niger. Pour toutes ces raisons, les habitants et les ressortissants du village veulent construire une école durable de trois classes, dont les murs extérieurs seront en ciment, pour assurer une protection maximale contre la pluie.
Une école durable adaptée au réchauffement climatique
Il existe des solutions pour lutter contre la chaleur à l’intérieur du bâtiment. Les enduits seront faits à la chaux, que l’on peut acheter à proximité, dans l’usine de Karaga, située à 8 kilomètres. La hauteur sous plafond, construit en bois, sera importante pour permettre la circulation de l’air. L’ensemble du bâtiment sera peint en blanc, couleur qui repousse la chaleur.
Cette isolation thermique permettra aux élèves et aux instituteurs d’aller à l’école en toute saison, alors qu’actuellement dès le mois d’avril, la chaleur est telle qu’elle rend l’enseignement très difficile.
Nous remercions toutes les personnes qui seront sensibles à ce projet et participeront à cette collecte de fond afin de permettre aux enfants du village de Dijkoy d'étudier dans une école plus adaptée aux aléas climatiques, plus confortable, une école durable.
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Description of expenditure items
Coût et financement de la construction de l’école
Le coût total du projet est de 18 000 euros.
Les ressortissants de Djikoy en financeront 40 %, soit 7 200 euros.
La mairie de Bafoulabé, dont dépend Djikoy, va inclure ce projet dans le Plan de développement économique et social (Pedesec 2022-2027) et s’est engagée à financer 10 % du coût, soit 1 800 euros.
Afrique Agri Solaire, par l’intermédiaire d’une ou plusieurs subventions, 35 %, soit 6 300 euros.
HelloAsso : 15 %, soit 2 700 euros.
Final beneficiaries of the collection
Les fonds seront reversés à l'association Afrique Agri Solaire qui supervisera la construction de l'école de Djikoy.
Carriers of the project
Le porteur de projet est l'association Afrique Agri Solaire, les ressortissants de Djikoy en financeront 40 % du projet et la mairie de Bafoulabé, dont dépend Djikoy, va inclure ce projet dans le Plan de développement économique et social (Pedesec 2022-2027) et s’est engagée à financer 10 % du coût.
Location of the project
MaliAbout the organization
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