Journée d'étude (2)
by Association Differences et Changements
On 28 novembre 2025, from 09h to 17h30PROGRAMME
8h30 - Accueil
9h00 - Introduction à la journée - Association Différences et Changements
9h15- Intervention Jacques PLUYMAEKERS
11h - Intervention Stéphane BUJOLD
12h30 - Pause repas
13h45 - Intervention de Guy HARDY
16h15 - Intervention de Eric HENRARD
17h15 - Conclusion de la journée
La fluidité de la journée sera assurée par Vincent BURON
Il y a trente ans, Guy AUSLOOS instillait une idée nouvelle dans nos champs de pensée.
Il nous proposait de considérer les bénéficiaires de nos actions éducatives et médico-sociales et thérapeutiques prioritairement sous l'angle de la compétence plutôt que celui de la défaillance. Il nous a quitté en avril 2023. Nous souhaitons lui rendre hommage au cours de ces journées ainsi qu'à ses idées qui se sont répandues.
Actuellement, rares sont les professionnel.le.s à ne pas y avoir été sensibilisé.e.s. De nombreuses équipes ont intégré le concept de compétence au sein de leurs projets d'intervention, de leurs fonctionnements, de leurs méthodologies. Elles expérimentent chaque jour combien leur pratique professionnelle auprès des bénéficiaires et de leurs familles s'en trouve vivifiée.
Pour autant, dans de multiples domaines, l'idée de compétence se voit désormais déclinée en de nombreuses versions : compétences du bébé et de l'enfant, compétences parentales, compétences scolaires et professionnelles, compétences des familles et des systèmes d'intervention. Ce foisonnement peut concourir à ce que certaines compréhensions et certains usages en deviennent difficilement compatibles voire antinomiques. En effet, les pratiques fondées sur cette perspective semblent entrer en contradiction avec une lame de fond qui traverse tous les champs d'intervention : la protection. La politique du risque zéro réduit trop souvent cette noble intention à la mise en place de procédures , d'évaluations, de prescription, d'information préoccupante. Alors que travailler les compétences nécessite des espaces de créativité, d'inventivité, de prise de risques, d'incertitude, d'engagement et de secret. Nombre de professionnels se heurtent quotidiennement à cette contradiction. Il.elle.s ont le sentiment que l'essentiel n'est lus d'aider et d'intervenir mais de protéger et de contrôler.
Et si ces intervenants questionnent de plus en plus le sens des actions qui leur sont demandées, d'autres, plongés dans cette contradiction, abandonnent la partie. Le burn-out en croissance exponentielle, les abandons de postes, les recrutements vains en sont sans doute le signe.
Ouvrir une fenêtre pour penser l'actuel impensé, partager des clés de compréhension et des expériences concrètes sont les objectifs de cette journée d'étude. Réenchanter nos espaces d'intervention est tellement urgent !
“Nous ne sommes pas responsables des changements dans les familles , mais plutôt de créer un climat de confiance , de sécurité et d'espoir afin que puisse se produire l'imprévisible”
Les intervenants de cette journée d'étude :
Jacques PLUYMAEKERS
Psychologue clinicien, thérapeute familial, formateur à l'IEFSH (Bruxelles) et à l'association Réseau et Famille (Nîmes), ancien conseiller scientifique à l'école de criminologie de l'UCL, fondateur et président honoraire de l'EFTA. Auteur de “Familles, institutions et approches systémiques”, ESF, Paris, 1989.
“Retour à la terre d'émergence” de la compétence des familles
Jacques Pluymaekers a une expérience de terrain de plus de soixante ans... C'est dire si il fut et reste le témoin privilégié des circonstances dans lesquelles a émergé le concept de la compétence des familles. L'idée de Guy Ausloos de mettre en avant la compétence plutôt que les défaillances dans l'action psychosociale avec les familles n'a été bien accepté que fin des années 80. Elle s'inscrivait dans un courant certes minoritaire mais bien présent dès 1968. Les mouvements d’antipsychiatrie ou de psychothérapie institutionnelle, les expériences de réseaux comme celle de la Gerbe à Bruxelles, en passant par l'éducation surveillée en France dans les années 70, sans oublier la référence explicite au livre de T.Brazelton publié en 1970 sur les compétences du bébé en ont été le fertile terreau.
La seconde cybernétique dans le champ de la thérapie familiale, en plaçant l'observateur.trice comme auteur.trice du système d'intervention, a changé le regard des professionnels sur les effets de leurs interventions.
Jacques Pluymaekers restituera le terreau dans lequel émerge explicitement a compétences des familles.
Stéphane BUJOLD
Psychologue, Directeur clinique d’un centre de thérapie pour adolescents,
coordonnateur d’un projet de prévention des dépendances, formateur, superviseur et
conférencier au Québec et en Europe
La compétence des familles, il faut la voir pour la croire !
Son travail de plusieurs années avec Guy Ausloos l'a imprégné de sa posture avant-gardiste qui, plutôt que de se focaliser sur les compétences que doivent développer les familles, veillait à demeurer un être sensible au vécu des familles rencontrées dans les institutions ou les structures de soins.
A partir d'exemples cliniques, Stéphane Bujold rappellera l'importance d’apprivoiser les familles et de créer un contexte de sécurité et de confiance à l'intérieur duquel elles pourrons se remettre à évoluer, à grandir. Pour que puissent survenir les possibles, les professionnels ne peuvent s'attribuer l’exclusive responsabilité du changement.
Ainsi, la compétence des familles est cette croyance ingénue ou stratégique que les familles ont la capacité de résoudre les problèmes auxquels elles sont confrontées, qu'elles peuvent retrouver des savoirs qu'elles ont oubliés dans les moments de tempête.
Cette posture exige que les hypothèses et les pratiques professionnelles trop souvent linéaires, retrouvent une dimension circulaire en incluant notamment chacune des fonctions familiales au cœur du travail avec les familles en difficulté.
Guy HARDY
Assistant social, formateur en approche systémique, formateur certifié en PNLpar le New-York Training Institute, membre de l’EFTA.Auteur de « S’il te plaît ne m’aide pas », conférencier en Belgique, en France et en Suisse
Être libre dans la contrainte
"Aider sous contrainte" est une idée qui a longtemps été considérée comme inconcevable.
Aider nécessitait un contexte où la demande d'aide légitimait le processus d'aide.
Pourtant les intervenant.e.s psycho-médico-sociaux et éducatif.ve.s aident de plus en plus de personnes sous pression, sous injonction, sous contrainte. Ces personnes qui ne leur demandent rien perçoivent ainsi la relation d'aide comme une intrusion, une violence. Tou.te.s semblent se débattre dans un contexte confus et confusionnant.
Nous serait-il possible de clarifier nos postures et nos pratiques ? Pourrions-nous inventer une approche qui ne serait plus comme avant mais comme après ? Une approche où les logiques d'aide et de protection se différencient. Cette démarche rendrait aux éducateur.trice.s la possibilité d'éduquer parce que d'autres cadreraient. Cette pensée permettrait aux protecteur.trice.s de trouver du sens dans leur difficile travail.
Eric HENRARD
Éducateur spécialisé, psychomotricien, formateur en approche systémique, superviseur, membre de l’EFTA.
Auteur de « Les enfants de mon père », conférencier et comédien, il a écrit et mis en scène plusieurs spectacles qui s’adressent tant aux professionnels de la relation d’aide qu’à leurs bénéficiaires.
Suspecte-moi du meilleur !
Le modèle évaluatif qui s'impose aux professionnels de la relation d'aide et de soins les mène souvent à poser un diagnostic qui s'arrête sur les failles et les manques du bénéficiaire. Ce même diagnostic leur est ailleurs parfois imposé : "ont-ils.elles bien suivi toutes les procédures ? Ont ils.elles bien respecté toutes les normes en ?"
Comment, dans ces conditions, établir des relations de confiance étayant des espaces nourris par la créativité de chacun.e ? Comment laisser la place à ses émotions et à l'incertitude qui est consubstantielle au changement ?
Comment l'équipe éducative peut elle assumer de s'engager réellement, concrètement auprès du public qu'elle accompagne pour expérimenter, avec lui, d'autres possibles ?
A partir de son ouvrage "Les enfants de mon père", Eric Henrard questionnera la manière dont les professionnel.le.s peuvent tester un regard alternatif et utiliser des mots nouveaux qui visent à faire émerger des narrations ouvrant à d'autres possibles.
Individuel présentiel
Jusqu'au 31/07/25
95€
Individuel présentiel
à compter du 01/08/25
115€
Institutions présentiel
Jusqu'au 31/07/25
115€
Institutions présentiel
A compter du 01/08/25
135€
Individuel présentiel - membres EFTA
Jusqu'au 31/07/25
80€
Individuel présentiel - membres EFTA
A compter du 01/08/25
95€
Stagiaire D et C présentiel
Jusqu'au 31/07/25 Tarif stagiaire formation longue D et C à la thérapie familiale
50€
Stagiaire D et C présentiel
A compter du 01/08/25 Tarif stagiaire formation longue D et C à la thérapie familiale
70€
REPLAY
Disponible mi-décembre, nominatif et valable 2 mois 95€ jusqu'au 31/07/2025, 115€ au delà du 01/08/2025
95€
Secure payment
1 Place Antonin Jutard
69003 Lyon
France
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