COLLOQUE 2025 - ETAT DES LIMITES, LIMITES DE L'ETAT

ARGUMENT COLLOQUE  

"ETAT DES LIMITES, LIMITES DE L'ETAT"

L'an passé il a été question lors de nos dernières journées du thème de la représentation dans le champ des psychoses et du problème de la symbolisation d'un pulsionnel hors-limite, et conséquemment, des dispositifs thérapeutiques permettant d'aller au plus près des limites de l'élaborable.
 

Nous aimerions cette année, dans la suite de notre précédent propos, aborder la question des limites, tant au plan psychopathologique, anthropologique et social, que pratico-clinique dans la politique de soin actuelle.
 

L'articulation du sujet à la limite indique son rapport à la pulsion : limité, hors-limite, jouant avec la limite, illimité, voire indécis, selon le rapport du sujet à la castration. Etats d'excès, d'extase mais aussi source de souffrance et de sublimation.
 

Qu’en est-il aujourd’hui du rapport de l’humain à son incomplétude narcissique et à sa finitude ? Comment le sujet est-il rappelé à sa condition existentielle par l’angoisse ?
 

Son rapport aux limites, à celles qui le constituent, le différencient et soutiennent sa relation à l'autre, est-il invariant ou bien observe-t-on cliniquement les effets dans le champ psychopathologique de mutations civilisationnelles et sociales ? Nous pouvons interroger par exemple la place actuelle des institutions et de l'autorité ou bien le rapport au langage, à la différence, telle la différence des générations et des sexes. Que penser encore du lien social, du rapport à l’objectalité et au corps ?
 

Qu’en est-il des expressions symptomatologiques rencontrées 

actuellement dans nos pratiques cliniques, notamment chez les sujets dits états limites. Regroupent-elles réellement de nouvelles expressions symptomatologiques, voire de nouveaux modes d’être-au-monde ? En outre, comment cela vient-il nous confronter à de nécessaires changements de paradigmes en tant que clinicien et à une interrogation quant à nos pratiques qui, dans le meilleur des cas, trouve réponse dans notre créativité ? Cela nous semble un défi d’autant plus difficile en des temps où la psychiatrie souffre d'une soumission à des normes administratives desséchantes et à des nécessités budgétaires qui remettent en question le sens de nos pratiques.

Nous vous invitons à partager, à échanger autour des limites de nos prises en charge, là où vous achoppez, là où nous achoppons, vers une élaboration vivante et créative.