Au rythme des fers

Certains ont un petit vélo dans la tête. Ces doux dingues, guidés par leurs rêves, font le tour de la terre sans quitter leur fauteuil.

D’autres ont un cheval qui trotte dans la plaine, martelant de leurs sabots, la poussière des chemins.

Dans les villages, sur leur passage, les rideaux se soulèvent, les visages ridés rayonnent, les enfants cessent leur tapage.

Le Cheval et l’Homme invitent à la balade.

« Montez, montez ! Mesdames et messieurs ! Venez admirer la richesse de nos paysages, venez humer l’églantine et le chèvrefeuille, venez débusquer les lapins et les chevreuils, venez inspirer quelques instants d’éternité…

Le temps, le cheval de trait, il le prend…et de son pas régulier et assuré, il accomplit sa tâche sans broncher. Sa puissance et sa rusticité sont les alliées de l’Homme dans ses travaux de débroussaillement. Il est fort mais il n’est pas lourd : il sait être léger pour ne pas compacter le sol le laisser respirer.

Le Cheval est un être sensible et, de son doux regard, il convertit les plus réticents.

Les travaux champêtres gagnent en humanité et en noblesse quand le couple uni équin-humain les effectue. Les langues se délient, les gens s’interpellent : il est le vecteur des liens sociaux distendus.

Le Cheval apaise et réconforte les êtres perturbés. Il est humble et généreux et dispense sans compter sa bonhomie communicative.

Le Cheval a toutes les clefs des maux de la société.

Le Cheval est tout à la fois passé, présent mais surtout l’avenir de l’Homme.