Collectif Versailles

Action sociale

Défense de la qualité de vie et de travail des élèves et des personnels du collège Versailles

Nos actions en cours

Qui sommes-nous ?

Le collège Versailles, situé dans l’un des quartiers les plus pauvres d’Europe et connaissant depuis de nombreuses années un état de délabrement avancé, fait aujourd’hui l’objet d’un programme de rénovation complète, comprenant la destruction quasi-intégrale des bâtiments, et la reconstruction d’un nouvel établissement.

Si la décision de rénover le collège Versailles était fortement attendue par les enseignants et parents d’élèves depuis plus de 15 ans, les conditions de sa mise en œuvre se sont rapidement révélées catastrophiques:

  • Risques liés à l’amiante (exposition pouvant entraîner des maladies mortelles)

  • Pollution des sols (Arsenic, Plomb,...etc )

  • Promiscuité (cours de récréation réduite de plus de 30% ne laisse qu’à peu près 2m²/élève durant les moments de pause et n’offre plus d’espace suffisamment important pour protéger l’ensemble des élèves en cas de pluie, installation de nouveaux préfabriqués trop petits et mal insonorisés) 

  • Poussières (Irritations des yeux, saignements de nez,... observés depuis le début des travaux)

  • Bruit 

  • Gravats

A cela s’ajoutent les désagréments dus à la vétusté des bâtiments actuellement occupés:

  • Le système électrique est déplorable (coupures d’électricité régulières, sonneries défectueuses,etc…)
    Les portes coupe-feu qui sont restées fermées pendant des semaines
    La sécurité incendie a été revue après nos sollicitations


Les professeurs sont en permanence entrain de surveiller afin de relever les dangers liés au chantier.


Les travaux doivent durer au minimum 3 ans. 


Depuis près d’une année, enseignants et parents d’élèves demandent la DELOCALISATION du collège en vain. 


En mars 2019, le CHSCT départemental  a déclaré:
"Le projet de rénovation sur site du collège Versailles (à Marseille) pose des difficultés matérielles et humaines qui empêcheraient l’école de la République d’assurer l’intégralité de ses missions. Il demande par conséquent que l’établissement soit relocalisé pendant toute la durée des travaux."


Le 19 décembre 2019, le CHSCT extraordinaire sur le collège Versailles a voté à l'unanimité l’avis suivant: 

“Compte tenu du fait du non respect des réglementations en vigueur concernant la toxicité des matériaux environnants, de la sécurité et aussi du bruit généré par le chantier. Les conditions de travail ne permettent pas aux personnels du collège d’assurer l’intégralité de ses missions d’enseignement et sont susceptibles de mettre la vie des élèves et des personnels en danger, les représentants du personnel du CHSCT 13, demandent à M. le Directeur des Services Départementaux de l’Éducation Nationale du 13 que l’établissement soit relocalisé pendant toute la durée des travaux.”


PREMIÈRE ACTION EN JUSTICE


Malgré les multiples alertes auprès des autorités concernées, des enseignants du collège regroupés en Collectif, ont décidé de saisir le Juge des référés du Tribunal Administratif de Marseille, aux côtés de l’AVALÉ 13 (Association des Victimes de l’Amiante dans les Locaux de l’Éducation), du syndicat SUD-EDUCATION 13 et de la CGT EDUC’ACTION 13.


Le Collège Versailles, vestige des années soixante
Le collège, construit dans les années soixante, à une époque où l’amiante était massivement utilisée,imposait au Conseil Départemental de respecter des obligations strictes en termes de gestion et de prévention d’exposition au risque sanitaire lié à l’amiante.


Un risque d’exposition à l’amiante sous-évaluée
Malgré les multiples alertes du corps enseignant, la présence d’amiante au sein du collège Versailles ne cesse d’être minimisée par le Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône, propriétaire de l’établissement, et par le Rectorat. 
Or les irrégularités sont nombreuses sur le chantier :

- Rapports de repérages des matériaux contenant de l’amiante parcellaires et incohérents,
- Plan de retrait incomplet et transmis trop tardivement....

Autant d’irrégularités qui ont amené la CARSAT Sud-Est à intervenir au mois d’octobre dernier sur le chantier, et à demander au Conseil Départemental de suspendre tous les travaux en cours et de faire procéder aux études préalables telles que visées par la loi.

Les premières semaines de travaux ont démontré l’absence de sérieux et de respect des procédures qui sont pourtant indispensables à un chantier de désamiantage sur site occupé. 


Elèves mineurs et enseignants en première ligne

Le chantier du collège, qui a démarré en juillet 2019 sur site occupé, a repris au mois de novembre et se poursuit depuis, exposant directement élèves, enseignants et ouvriers du site.

Rappelons que l’amiante est un produit hautement toxique, puisque l’inhalation d’une seule fibre suffit pour produire des effets néfastes sur la santé (plaques pleurales, mésothéliome, asbestose, cancer broncho-pulmonaire, etc.).

Le Conseil Départemental demeurant tout à fait vague quant à la satisfaction aux exigences réglementaires garantissant la préservation de la santé des occupants du collège, Collectifs et Syndicats ont saisi le Juge des référés du Tribunal Administratif de Marseille afin d’obtenir:

- La suspension et la sécurisation du chantier du collège, dans l’attente de la réalisation de l’ensemble des études préalables telles qu’imposées par le Code de la Santé Publique.

- Les requérants, qui réclament depuis plus d’un an une délocalisation du collège pendant la durée des travaux, ont également sollicité le Juge afin qu’une solution soit proposée sur ce point. 


L’audience a eu lieu le 10 février 2020 durant laquelle l'avocat du Conseil Départemental des Bouches du Rhône a affirmé que les travaux avaient été interrompus au collège Versailles.

Mardi 11 et mercredi 12 février: Les enseignants ont exercé leur droit de retrait lorsqu'ils se sont aperçus que le démontage des bandeaux de toiture des préfabriqués amiantés

s'effectuait sous leurs yeux.

Jeudi 13 février : Suite à l'annonce la veille au soir de l'avancement du désamiantage des bâtiments fermés au public, le Collectif Versailles appelle à un rassemblement. 

Les enseignants, parents et soutiens militants marchent vers la DSDEN pour y réclamer une audience et obtiennent quelques maigres engagements de la part de l’Éducation Nationale :

  • améliorer la communication entre le CD13 et le collège, 
  • réclamer l'étude de faisabilité de la délocalisation du collège, 
  • organiser une réunion avec toutes les instances en responsabilité de la reconstruction du collège et de son éventuelle délocalisation.

Rien de très convaincant et, surtout, du déni : 

  • déni des dangers sanitaires, 
  • déni des problèmes de sécurisation du chantier alors que le bras d'un engin de chantier passait le matin même juste au-dessus des têtes des élèves devant le collège, 
  • déni de l'état déplorable des conditions d'enseignement au milieu du chantier.


Vendredi 14 : La requête déposée au Tribunal Administratif est rejetée.

Pour ne pas reconnaître l’exposition à l’amiante, la juge a balayé tous les éléments de fond relatifs à la contestation des rapports de repérage amiante réalisés. La juge considère que tous les travaux en cours ne sont soumis à aucune obligation et qu’ils ne concerneraient même pas une exposition à l’amiante alors que la CARSAT avait demandé au CD13 de suspendre tous les travaux liés à l’amiante car les rapports avant travaux et avant démolition étaient incomplets et non exhaustifs ! 

Ce même vendredi, pourtant, le CD13 décrète la suspension des travaux de désamiantage pour une durée indéterminée : cette décision donne raison de fait au Collectif Versailles, contre le délibéré du Tribunal Administratif. Une victoire qui redonne courage !


Pendant les vacances de février, notre chef d'établissement nous a informé du début du désamiantage le vendredi 28 février et que ces travaux se poursuivraient en présence des élèves et des personnels.

Lundi 2 mars, l'ensemble des professeurs ont refusé de prendre les élèves à côté d'un chantier avec des travaux de désamiantage à ciel ouvert et ont demandé la fermeture du collège. La fermeture nous a été notifiée à compter de 10h ce même jour et jusqu'au lundi 9 mars 8h.

Jeudi 5 mars, il a été filmé une scène surréaliste de ce désamiantage: 

·         Le système d’arrosage ne fonctionne pas correctement,

·         Des ouvriers à quelques mètres du désamiantage sont sans protection,

·         Des jeunes marchent dans la rue à quelques mètres sans avoir connaissance de ce désamiantage et sont par conséquent sans protection,

·         Pas de confinement du chantier en présence d’amiante.

Lundi 9 mars, de nombreux professeurs ont exercé leur droit de retrait pour Danger Grave et Imminent et d'autres sont en arrêt maladie pour anxiété. En effet, les bennes contenant de l'amiante sont toujours à quelques mètres et craignent que les poussières constatées au sein de l'établissement contiennent de l'amiante.


Les travaux ont entraîné, depuis la rentrée, dix jours de fermeture officielle. 

Cela représente une mise en danger de la scolarité de nos élèves. Ne peuvent-ils pas prétendre au même droit à l’éducation que n’importe quel autre enfant ?

N’oublions pas les valeurs que nous défendons au quotidien en tant que fonctionnaires d’état: LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE.


Plus que jamais déterminés : pour la santé, la sécurité et la décence des conditions de travail des élèves et des personnels :


DELOCALISATION DU COLLEGE VERSAILLES !


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ON PARLE DE NOUS DANS LA PRESSE...ET AILLEURS !

LIBERATION :

20 MINUTES :
Marseille : de l'amiante au collège Versailles, le département des Bouches-du-Rhône mis en cause.   10/02/20

FRANCE 3 :

EUROPE 1 :
Dans un collège à Marseille, des travaux font craindre une pollution à l'amiante.   10/02/20

MARSACTU :

LA PROVENCE :


LA MARSEILLAISE :
Marseille : besoin de transparence au collège Versailles.   30/10/19

FRANCE BLEU :

1001 INFOS :

RESO A+ :

CABINET D'AVOCATS TTLA :
Amiante au collège Versailles à Marseille.   07/02/20

ANDEVA :