Communauté Haïtienne du nord de la France (CHNF)

Association humanitaire, créée le 19 février 1987, réunissant des Haïtiens expatriés, leur famille, et des amis d'Haïti pour faire connaître Haïti et soutenir les collectivités haïtiennes

Nos actions en cours

Qui sommes-nous ?

La "Communauté Haïtienne du Nord de la France" 

Créée le 19 février 1987, l'association avait précisé dans ses premiers statuts les quatre objectifs suivants qui ont toujours été les siens et le sont encore:

          "a. regrouper  les Haïtiens  et les amis d’Haïti qui vivent dans le nord de la France; b. servir de liaison entre eux et le pays; c. faire connaître Haïti, son histoire, sa culture; d. dans la mesure de ses moyens et conformément aux lois et règlements français et  haïtiens, apporter une aide à des collectivités locales haïtiennes, selon leurs besoins et leurs choix." (Extrait des statuts)

 

Jusque dans le milieu des années 1990, l’association en était encore à envoyer des objets utiles à des collectivités haïtiennes, hôpitaux et écoles surtout. Puis elle s’était orientée vers l’appui à des programmes sur place. Ce soutien avait pris plusieurs formes. Par exemple, la CHNF apportait son aide à une école fonctionnant dans un bidonville à Port-au-Prince et à une autre à Jacmel. Il y a eu aussi un programme de microcrédits en partenariat avec "Femmes débrouillardes", association haïtienne spécialisée dans l’octroi de prêts dans des domaines sociaux divers. Ou encore le soutien d’une association à Gros-Morne, qui s’occupe de développement durable et solidaire. 

 

Aux lendemains du séisme du 12 janvier 2010 La CHNF a envoyé en Haïti, dans trois avions, plus de vingt quatre tonnes de médicaments, d'aliments de première nécessité, de matériels médicaux etc. Puis elle a considérablement changé son rôle et ses actions de solidarité envers Haïti, puisqu'il ne s’agit plus seulement gérer les nombreuses aides techniques que l’organisation recevait depuis sa création de certaines mairies du Nord. Il est désormais question de rechercher des subventions auprès des collectivités publiques (locales et régionales) et des mécénats auprès des entreprises pour financer des projets sur place. Quand le bouleversement collectif causé par le tremblement de terre s'est dissipé, l’association a choisi de se concentrer sur un projet à Cabaret - Bois-au-Bée, en l’occurrence,  le remplacement d'une école détruite par cette catastrophe naturelle, en  optant cette fois-ci pour des normes parasismiques et paracycloniques. Mais aussi, grâce au financement de la fondation EDF-Help, la CHNF a pu doter l’école de panneaux solaires et éclairer les rues avoisinantes. Un exemple de focalisation des interventions en un seul lieu, dans un village très défavorisé d'un pays très pauvre,  en vue d'un développement durable intégré et global, plutôt que de saupoudrer plusieurs institutions d'aides ponctuelles et sans lendemain. Grâce  aux démarches et initiatives menées dans les Régions Nord - Pas-de-Calais et Picardie (qui constituent maintenant la Région Hauts-de-France, la CHNF a pu créer et financer depuis lors dans ce village une grande diversité de réalisations ayant toutes pour objectif un développement durable : une école communautaire fonctionnant depuis 2014, un atelier de couture depuis 2015, un espace communautaire, un programme de centre de santé. Un recueil de fonds a été engagé pour la mise en œuvre d'un programme de relance de l’élevage par un système de microcrédits en animaux.

 

Pour ces diverses réalisations, l’association a obtenu plusieurs distinctions. En 2012, son président en a reçu une de la main du secrétaire d'Etat français chargé du développement, Pascal Canfin, afin de « récompenser l'OSIM (Organisation de Solidarité Issue des Migrations) pour la qualité de son programme de construction d’une école en Haïti ». Deux ans plus tard, il obtient le titre d’ « Haïtien en France de l’année », décerné par l’Ambassade d’Haïti en France et le Sénat français.  

 

Les objectifs fixés il y a trente ans par les fondateurs de l'association sont sans cesse atteints, voire nettement dépassés.  « Ils n’auraient pas imaginé, par exemple, que l’association parvienne à payer seule la construction d’une école pouvant accueillir en même temps deux cents élèves (quatre cents en « double vacation »), garantir son autonomie énergétique par des panneaux solaires et éclairer les rues avoisinant le bâtiment par des pylônes électriques et, de plus, assurer tous les frais de fonctionnement de l’établissement pendant trois années scolaires» Huguette Hérard, journaliste haïtienne, Le National, 9 septembre 2017).