L'INCENDIAIRE

Dans le prolongement de ses précédentes créations, Jean PÉTREMENT continue d’explorer des thématiques qui lui sont chères : la relation universelle de l’artiste avec son héritage dans l’histoire, la difficulté d’être confronté aux avant-gardes, la perte d’identité ou encore la transmission. Ici, il est question d’un artiste flamboyant face aux défis impressionnistes… De la gloire à l’oubli.

Deux immenses comédiens, Marie Christine BARRAULT et François MARTHOURET, réunis pour la première fois sur une scène, ont rejoint l’aventure, entourés des talentueux Marie TOSCAN, Lucile PETREMENT, Léonard STÉFANICA et Jean PÉTREMENT.

1895, Jean Léon Gérôme, 71 ans, artiste peintre sculpteur reconnu et adulé se sent déprécié par l’émergence d’un nouveau courant artistique : l’impressionnisme. Il ne l’accepte pas et s’engage dans une opposition véhémente. Marie, sa femme, est la fille du plus important marchand d’Art de l’époque qui a rendu Gérôme riche et célèbre. Jusqu’ici elle a accepté son rôle d’épouse domestique et n’est jamais intervenue dans la carrière de son mari. Mais avec fermeté elle va « sortir du puits ». Elle ne se résout pas à l’attitude de Gérôme envers Pierre, un de ses élèves, très attiré par les impressionnistes. Comme elle n’accepte pas la violente querelle du peintre avec le photographe Nadar depuis l’affaire du legs Caillebotte. Leurs points de vue divergent sur l’Art et la société en pleine mutation. Gérôme est-il dépassé par l’Histoire ? Isolé par sa soif d'absolu, celui que l'on considère jusqu'à aujourd'hui comme un "pompier" brûle-t-il ses dernières flammes ?

Une première lecture publique a été réalisée à la Maison des Auteurs (SACD) à Paris. Gilles COSTAZ, célèbre critique du Masque et la Plume sur France Inter, s’est montré très enthousiaste :

« Jean Pétrement s’est montré sacrément doué avec « L’Incendiaire ». L’idée de faire une pièce sur une gloire oubliée et de le représenter dans la spirale d’une défaite où il traverse les strates du succès, de sa mise en cause par son entourage le plus proche, de la bascule des esthétiques et de ses dernières batailles perdues donne à Jean Pétrement la possibilité d’aller très loin sur les questions de l’art et des goûts. Les dialogues ont le cliquetis qu’il faut mais, surtout, ils font scintiller le tournoiement des idées en même temps que tournent cette carrière et le quotidien de la maison du peintre. Chaque acteur porte avec netteté un personnage de chair et d’esprit. »

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