Texte : Anna Créoff et Michèle Créoff | Mise en scène : Sylvain Fougères | Interprètes : Alexandre Arrufat, Anna Créoff, Ophélie Joly, Kohane L'Elha, Nathalie Peltier | Création lumière : Sylvain Fougères | Durée : 1h20 

RESUMÉ DE LA PIÈCE :

Margaux, Julie, Steph et Maya, militantes féministes, préparent leurs actions pour la Journée des Femmes du 8 Mars.
Elles accueillent Cassie. Cette nouvelle venue vient perturber l’équilibre du groupe. 
Les 12 nominations aux Césars du réalisateur star Paul Génius, 
accusé de plusieurs viols, crée un choc et une colère intense des militantes. 
Elles décident de monter une action provocante à la hauteur de l’insulte et du mépris ressentis.

Jusqu’où iront-elles pour dénoncer la culture du viol ? Quelles sont les blessures, les combats qui les unissent et les fragilisent aussi ?
Comment l’action militante se construit dans le monde de Metoo et de la diversité des courants féministes ?

Chaque personnage est aux prises avec son histoire personnelle et l’Histoire qui se joue aujourd’hui dans le monde entier pour l’émancipation des femmes et la lutte contre les violences sexistes.

Pièce chorale où, à travers la mise en scène d’actions militantes, se construit une sororité âpre, parfois drôle, parfois violente, jusqu’au dénouement final ...

Cinq parcours de femmes différents, qui vont se conjuguer, s’opposer, se réconcilier, pour présenter la diversité des positions féminines face à l’insupportable diktat de la toute-puissance patriarcale.

Depuis 3 ans, le mouvement Metoo met en scène au niveau international les violences subies par les femmes, en particulier dans les milieux symboliques de la culture, des médias, du sport de haut niveau, de la politique... Autant de domaines qui contribuent à la construction de notre culture collective. Ce mouvement est celui de la prise de parole transgressive de femmes, le plus souvent connues du public, qui exposent des violences intimes pour les transformer en problématiques politiques et sociales. Un contexte explosif, dramatique, qui bouleverse les codes ! Un bel écrin pour une pièce de théâtre qui viendrait de nouveau débattre du dilemme de l’action politique et de la violence.

Jusqu’où l’action politique peut-elle aller pour convaincre, voir choquer et provoquer l’émotion, la compassion, la révolte du plus grand nombre, pour faire advenir le changement ? La souffrance intime est -elle le moteur, l’excuse à la radicalité politique ? La solidarité de la lutte commune va-t-elle se briser face à ce dilemme ? Que se cache-t-il derrière le discours commun des militantes ?

Bien sûr le théâtre, parole vivante, parole libre, parole plurielle, qui plonge dans l’intime tout en distance, invente des personnages qui peuvent flirter avec les limites et au-delà. Lieu et outil humble de la symbolisation de la violence et de la souffrance qui permet peut- être que le dialogue se noue sur ce sujet urgent : les violences faites aux femmes et la nécessité de la prise de conscience.

La Cie Crinoline a choisi une écriture collective pour mieux transmettre la sensation de diversité. A partir d’un cadrage de l’histoire et des personnages, les comédiennes, sous la direction de Sylvain Fougères, ont improvisé les scènes et les dialogues. Un travail de réécriture des deux auteures, Anna Créoff et Michèle Créoff, a permis d’organiser ce matériau brut, puis de nouveau, une réappropriation par les comédiennes du texte et des situations pour affiner au plus près les dialogues et les interactions des personnages.

Et, lorsque les mots manquaient ou semblaient insuffisants, des chants et des danses viennent dire ce qui doit se montrer.