DECICAMP
DEmocratie pour les CItoyens des CAMPagnes
Nos actions en cours
Nous sommes actuellement en train de mettre en place nos prochaines initiatives. Revenez bientôt pour ne rien manquer !
Qui sommes-nous ?
DECICAMP est une association environnementale qui s'oppose à l'industrialisation de l'élevage et ses méfaits.
Son premier combat, toujours en cours, consiste à une lutter contre l’installation d’une ferme-usine porcine à Loueuse, dans l’Oise, au sein de ce qui est appelée plus communément la Picardie Verte. Cette association, moins connue que Novissen qui a été plus médiatisée, mène exactement le même combat.
La porcherie industrielle de Loueuse dans l’Oise, dite des "3000 PORCS", est un exemple caricatural de l’industrialisation de l’élevage et de ses méfaits. Ce projet recouvre tous les défauts de ce type d’agriculture, y compris au niveau économique. De plus, la démarche préalable d’enquête publique ainsi que le comportement du Commissaire Enquêteur détaché ont été considérés par bon nombre de citoyens comme peu ou pas démocratique et sans aucune volonté de faire en sorte que population et paysans, mais disons plutôt agriculteurs dans ce cas, se comprennent et collaborent pour le bien commun.
L’intitulé "3000 PORCS" minimise d’ailleurs la réalité. Il ne fait que reprendre sous forme de titre les chiffres habituellement utilisés par l'administration; bien que cela change. Il fait référence aux "Animaux Equivalent" présents sur le site. Or, la compréhension des impacts et des conséquences qu'une usine peut réellement engendrer, nécessite de connaitre et surtout d'analyser les chiffres de la production.
Dans le cas qui nous intéresse, l'étude d'impact précise :
" Par an, la SCEA produira maximum 9125 porcelets. Le nombre de porcs charcutiers produits sera moindre puisqu’il faut prendre en compte un taux de perte de porcelets d’environ 5%, soit 8670 porcs charcutiers vendus par an ". Pour une " capacité maximum de 3113 animaux équivalents ".
La production annuelle annoncée de porcs charcutiers est ainsi proche de 8 700 bêtes ! Et encore, avec un taux de perte théorique de 5% qu’on peut soupçonner d’être bas du fait des normes minimales (théoriquement) appliquées à la condition animale. L’objectif toujours annoncé est d’arriver à 900 tonnes de viande par an. Ce qui ferait de cette ferme-usine la plus grosse jamais vue dans l’Oise. D’autres chiffres montrent à quel point la démesure est importante. Il faut ainsi comprendre que 5 144 tonnes de lisiers seront à épandre sur 8 communes dont Songeons distant d’environ 2km à vol d’oiseau de Gerberoy, site plusieurs fois classé comme "l’un des plus beaux villages de France". Le plan d’épandage, tel que décrit dans l’étude d’impact, est d’ailleurs intenable, donc tout aussi soupçonnable d’être faux. De plus, des terres seraient déjà réservées pour une extension future avec mise en place d’un méthaniseur au sein du village (!) traitant les déchets de la région ce, vraisemblablement pour des raisons économiques et sûrement pas écologiques. Ce projet est élaboré avec la Cooperl Arc Atlantique leader français de la production industrielle porcine (5 550 000 porcs produits en 2014).
Le porteur du projet ferait ainsi partie du prolétariat de cette machine, qui, on l’a vu lors des récentes crises de l’élevage (de ce type d’élevage), n’est pas tendre avec ses producteurs dont beaucoup courent à la ruine.
Dans une zone où certaines communes ont leur eau "potable" déjà polluée à l'atrazine (pesticide), les risques de pollution aux nitrates sont réels. La production d'ammoniac, précurseur des particules fines, due aux épandages est évidente. La condition animale respecte "à minima" les règles jugées par bon nombre comme inadmissible. Les bêtes ne voient jamais le jour.