ECHELLE 1

Arts et culture

Association d'archéologie expérimentale et de reconstitution de machines antiques. Les projets sont menés par de nombreux acteurs, archéologues, scientifiques, artisans, élèves, apprentis, étudiants, enseignants... https://echelle1archeo.go.yj.fr https://www.youtube.com/channel/UCIYeNNZQD9HG

Nos actions en cours

Nous sommes actuellement en train de mettre en place nos prochaines initiatives. Revenez bientôt pour ne rien manquer !

Qui sommes-nous ?

L’association a pour objet la mise en œuvre de reconstitution, en archéologie expérimentale, d’objets et d’œuvres anciennes, plus particulièrement antiques, ainsi que la valorisation des travaux de recherches, des activités des musées, des acteurs culturels et des artisans ayant trait à l’archéologie et aux savoir-faire anciens.

Archéologie expérimentale antique

Rétrospective & projections 

2017-2023

 

Ces quatre dernières années, avec la participation de nombreux acteurs (CNRS, Lycées, Centres d’Apprentissage, Artisans, Associations, Grandes Ecoles, Musées etc.), j’ai engagé plusieurs projets d’archéologie expérimentale avec le soutien des associations InterCycles, Festival Européen Latin Grec, Rhônapi et GAROM. J’ai toujours eu pour but de relier les gens, de faire travailler les élèves, quel que soit leur niveau, et de les mener dans une grande aventure, technique, humaine et culturelle. Mon métier d’enseignant de Lettres Classiques m’a permis de toucher à de nombreux domaines et ma passion pour l’artisanat d’art m’a motivé pour engager des reconstitutions fonctionnelles d’objets antiques (en 1ere ou 2ème mondiale). Enfin, étant très attaché à ces travaux manuels artisanaux, je me suis toujours engagé à valoriser ce secteur soit via des vidéos sur l’apprentissage, soit en mettant en exergue les artisans compétents, les fédérations et structures éducatives avec lesquels j’ai pu œuvrer.

Olivier Charnay, chef des projets & Président d'Echelle 1

  1. Polybolos (2016-2017)

Reconstitution d’une arbalète automatique gréco-romaine (Ier – III° siècles après JC), un Polybolos,en 2017, toujours visible et en démonstration au Musée Archéologique de Saint-Romain-en-Gal. Celui-ci était mû par un système complexe d’entraînement par chaîne ou par corde qui permettait à un cylindre à rainure hélicoïdale d’enclencher les flèches du chargeur supérieur et de tirer de manière continue. 

Nous avons travaillé pendant un an avec la participation et le soutien de lycées lyonnais (La Martinière Duchère, Simon Valette, Proviseur adjoint et Frédéric Amardeil, enseignant en Sciences de l’Ingénieur et le Lycée Hector Guimard), des artisans tels Alexis Perdrix, tourneur sur bois, François Bererd, menuisier, ou Damien Jorrand, Designer, les musées archéologiques de la région Auvergne-Rhône-Alpes, l’INSA de Lyon et les spécialistes de la militaria d’Athéna Promakhos et l’ingénieur grec Kostas Kotsanas spécialiste en reconstitution grecque.

Présentation en action aux journées gallo-romaines 2017 : https://youtu.be/POnaByZskU8

Page Facebook : https://www.facebook.com/polybolos2017

Playlist du suivi du projet : https://www.youtube.com/playlist?list=PLG9Ykv9PUo1wNJrVaFgU4zeaL7sCyWq1M

Et la version de 10 minutes résumant le projet : 

https://youtu.be/Ij3f_glPIZU

  1. Char mycénien (2018-2019)

Reconstitution d’un char mycénien (âge du bronze 1400 avant JC - Grèce), dans le cadre du Festival Européen Latin Grec 2019, en partenariat avec l’Education Nationale et présenté en 1èremondiale à l’ENS Lyon lors des Rendez-Vous de l’Antiquité, projet national académique et culturel de valorisation des antiquités, et aux Journées Gallo-Romaines de Saint-Romain-en-Gal en 2019.

Rendez-vous de l’Antiquité

https://www.education.gouv.fr/les-rendez-vous-de-l-antiquite-de-lyon-festival-europeen-du-latin-et-du-grec-20-au-24-mars-9680

Festival Européen Latin grec

http://festival-latingrec.eu

Il continue de tourner, porté par la compagnie de reconstitution historique équestre, les Portes de l’Histoire.

http://www.portesdelhistoire.com/

Ce projet d’archéologie expérimentale mené en 2019 et qui a mis en lien de nombreux acteurs, a été porté par le Festival Européen Latin Grec et relayé par le Musée de Saint Romain en Gal, InterCycles et l’Education Nationale. 

Vidéo/Teaser à l’amphithéâtre des 3 Gaules : https://youtu.be/Br4fbdYT-KE

Présentation finale détaillée avec les Portes de l’Histoire : https://youtu.be/6-XjapkJ510

Détails du suivi vidéo : https://www.youtube.com/playlist?list=PL_s7Vs109jqIsgSUC9R8YdpYj65ZI_-oR

Page Facebook du Char : https://www.facebook.com/charmycenien/

  • Les acteurs (la liste n’est pas exhaustive)

Maison de l’Orient Méditerranéen (MOM-CNRS) & Université Lyon II -  Joost Crouwel, Chercheur Néerlandais - Les portes de l’Histoire, compagnie de reconstitution équestre - Le Lycée Hector Guimard, fonte et forge, ses formateurs et apprentis – Les enseignants Formateurs et les apprentis de l’Etablissement d’apprentissage de laGiraudièreMargot Chometon,  formatrice chez les Compagnons du devoir, référente  dans le projet pour la gestion des pneus en cuir et du 

treillis cuir de la caisse du char - Jacques de Haese, responsable Formateur chez les Compagnons du Devoir - Simon-Pierre Valette, Lycée La Martinière, Proviseur adjoint, et Quentin Fournel, élève de Terminale SI - François Bererd, Artisan menuisier, habitué des reconstitutions - Alexis Perdrix, Tourneur sur bois – Le Rotin filé, vannerie et reconstitution - Philippe Dufau, KS Motorcycles - Florian Baroudartisan coutelier et spécialiste des métaux antiques - Erick Lionet, Spécialiste de la fonderie et de la forge - Franck Calloch, Charron, Bretagne - Cyrille Dumoutier

artisan tonnelier - Bertrand Houx, enseignant à l’Ecole Centrale de Lyon - Delphine Rey et Jérôme Fage, responsables médiation et reconstitution, Musée archéologique de Saint Romain en Gal.

  • Un projet transverse

Ce projet a mis en avant la recherche, l’expérimentation et le travail d’élèves et d’apprentis. La recréation d’un char mycénien est un projet complexe, surtout aux vues des échéances courtes – une année scolaire - qui n’aurait pu trouver son aboutissement sans l’implication de tous ceux qui y ont contribué, souvent bénévolement et toujours avec passion. Le suivi vidéo nous a paru extrêmement important car il est nécessaire de montrer le savoir-faire de nos jeunes, celui des artisans et soumettre à tous les questions que nous nous sommes posées dans le domaine de l’expérimentation.

Zone de Texte: Figure 7 Le char avec son tressage cuir

Le travail a été élaboré en grande partie grâce à la thèse de M Crouwel. Il a toutefois été difficile de mener ce projet à terme car nous n’avions que de l’iconographie pour cela. Toutefois, l’aide des spécialistes équestres de nombreux pays nous a facilité la reconstitution : en effet, nous avons pu œuvrer grâce aux recherches effectuées sur des chars assyriens et égyptiens pour nous approcher au mieux de ce que pouvait être un char en Grèce vers -1400. 

Ce char n’est pas un char de course ou de combatmême si l’on peut facilement imaginer que les auriges (les conducteurs) pouvaient s’en amuser et que l’urgence des guerres pouvait aussi amener à le détourner de sa fonction initiale. Étonnamment, celle-ci consistait en un simple moyen de transport pour l’aristocrate, de son palais au champ de bataille car il fallait qu’il soit vu. C’est pour cela que la caisse est légère et que le sol de caisse était tressée en lanières de cuir pour absorber les chocs.

 

Un système de clous en cuivre traversant la jante en bois permettait de fixer le cuir chauffé et modelé sur cette jante puisque le cerclage métallique n’existait pas à l’époque, le but étant que toutes les pièces soient interchangeables car il existait de nombreux ateliers en Grèce qui standardisaient les pièces de char. Quant au garde-corps, il a été cintré chez le patron des vanneries de France, cela par l’intercession des membres de l’entreprise du Rotin Filé. Enfin,  les moyeux et l’essieu ont été tournés chez le tourneur sur bois et des bagues bronze ont permis de limiter l’échauffement du bois entre axe et moyeux. Mon seul regret a été de ne pas avoir pu faire réaliser les roues à l’ancienne – c’est à dire en cintrant un seul morceaux de bois sur plusieurs circonvolutions - la dernière entreprise française de cintrage de grandes pièces en bois ayant déposé le bilan en décembre 2018, nous obligeant à nous tourner vers de l’assemblage, technique attestée plus tardivement.

  1. Scie hydraulique antique (2018-2021)

Reconstitution d’une scie hydraulique antique pour la découpe de la pierre (projet SPDR/SHA 2018-2021 – Musée LUGDUNUM & St Romain en Gal – Scier la Pierre Dure chez les Romains -Scie Hydraulique Antique -)

Ce projet d'archéologie expérimentalea mis en relation des élèves Terminales Sciences de l’Ingénieur du lycée la Martinière Duchère, des enseignants, des doctorants et élèves ingénieurs de l'Ecole Centrale de Lyon, le CNRS, le musée gallo-romain de Lugdunum Lyon Fourvière, le musée archéologique de Saint Romain en Gal, le Service Archéologique de la Ville de Lyon, l’Association InterCycles et de nombreux artisans dont des forgerons, menuisiers, charpentiers, etc. dans le but de reconstituer, grandeur nature, une scie hydraulique antique automatique.

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Ce projet a permis l’édification à l’échelle 1 d’un des prototypes de sciage de pierre de l’antiquité romaine (III-IVème siècles de notre ère) servant à la découpe de pierres dures de manière automatique. En effet, la force hydraulique actionnant une roue à augets, cela entrainait un engrenage et une bielle (tel le modèle de la scie d’Hiérapolis ci-contre), transformant pour la première fois, un mouvement rotatif en mouvement linéaire alternatif. Plusieurs lames plates, damassées, glissaient sur du sable mêlé à de l’eau pour entamer la pierre et obtenir en quelques heures une découpe propre de plateaux de pierre servant au placage des bâtiments.

Zone de Texte: Figure 13 La scie à l'Ecole Centrale de Lyon

Différentes étapes nous ont menés à la concrétisation de ce projet et nous permettent de répondre aujourd’hui aux questions qui se posent encore sur le modus operandi des Romains dans les conditions réelles de sciage des pierres, les couples d’entraînement, le type de sable employé comme abrasif etc. La reconstitution de ce type de scieries automatiques avait déjà été initiée par M Jacques Seigne du CNRS et Klaus Grewe, un archéologue allemand ; nous reprenons ici les bases de leurs travaux mais en approfondissant la recherche sur les métaux, pierres et engrenages. Enfin, il nous semblait important de montrer les intrications entre mondes moderne et antique en portant des réalisations particulières auprès du public afin de ranimer l’intérêt pour les Antiquités. 

Actuellement à l’Ecole Centrale de Lyon qui en est aujourd’hui propriétaire,  la scie a été sélectionnée en 2018 au prix citoyen de la Ville de Lyon et cette expérimentation est suivie par le département de géomorphologie du Service Archéologique de la Ville de Lyon. Vous pouvez dès à présent prendre connaissance des dernières avancées via cette vidéo montrant la scie en action, sur la page Facebook :

https://www.facebook.com/sciehydraulique/videos/1830791277227636/

Cette dernière année a été complexe pour les étudiants et artisans et Service Archéologique de la ville de Lyon mais nous avons pu engager une coupe effective d’une trentaine de centimètres comme vous pourrez le voir dans la vidéo suivante. Fin novembre 2020, les étudiants de Centrale Lyon travaillent sur le banc d’essai avec des process en vue d’analyse de résidus, de publications et, ad finem, de finalisation de la machine grandeur nature.

Vidéo des avancées de 2020 : https://youtu.be/ZOvjP3dLLRM

Nous avons donc attribué les études (résistances du métal, alliages, résistances des pierres, mouvements, études 3D sur SolidWorks, Cinématique sous Catia, réalisations de maquette 3D etc.) et tests sur banc d’essai en fonction des compétences de chacun afin que chaque élément puisse s’imbriquer dans ce grand ensemble et permettre concomitamment l’avancée de la Recherche. Nous avons présenté et continuons à présenter de manière interactive le projet lors de diverses manifestations : 

  • Au Musée archéologique de Saint Romain en Gal, lors des journées de reconstitutions gallo-romaines en juin 2018. 
  • Au Musée antique Lugdunum de Lyon Fourvière, lors des journées archéologiques en juin 2018.
  • Aux journées de la science et de l’innovation, au Musée antique Lugdunum de Lyon Fourvière, octobre 2018. 
  • A l’Ecole Centrale de LYON (en résidence) 2019-2020 (et plus).
  • Auprès de GAROM au musée LUGDUNUM lors des journées de la Science en novembre 2019.
  • Lors d’une conférence à Roanne au Musée Joseph Déchelette lors des journées de l’archéologie en Juin 2021.
  • Projet & acteurs (liste non exhaustive)

Bertrand Houx et Joël Perret Liaudet, enseignants à l’Ecole Centrale de Lyon ainsi que leurs étudiants qui travaillent actuellement sur la scie - Hugues Savay Guerraz, ancien conservateur du musée Lugdunum – Association GAROM, amis des musées et de l’antiquité – Association InterCycles, dédiée à la vulgarisation - Association Rhônapi, dédiée à l’étude des pierres - ACRAM, Association Athéna Promakhos - Jérôme Fage et Delphine Rey, médiation, archéologie expérimentale, musée Saint Romain en Gal - Stéphane Gaillot, géomorphologue, Service archéologique de la ville de Lyon et Anne Pariente, Directrice du même service - Jacques de Haese, patron des Compagnons du devoir, taille de pierre et Dominique Beal, compagnon tailleur de pierre - Klaus Grewe, archéologue allemand - Jacques Seigne, chercheur et archéologue français - Sébastien Fabre, spécialiste pierres et levage, Travaux Publics - François Bererd, menuisier - Alexis Perdrix, tourneur sur bois - Philippe Dufau, directeur de KS motorcycles, forces, tractions et pièces métalliques - Sébastian Madeja, forgeron d’art - Florian Baroud, coutelier d’art - Damien Jorrand, designer et ébeniste - Fred Amardeil, enseignant de SI, Lycée la Duchère - Simon Valette, proviseur adjoint lycée la Martinière Duchère - Antoine Desroches, artisan généraliste - Wissem Abderamen, Colleen Cintas, Pierre Jaricot, Sébastien Pierre, anciens lycéens la Martinière Duchère - Guillaume Leyval, ingénieur acousticien.

Zone de Texte: Figure 18 Conférence au Musée Lugdunum, Lyon
  • Conférences et suivi vidéo 

4.         Baliste (2021-2023)

Enfin, actuellement, j’œuvre en effet sur un nouveau projet d’archéologie expérimentale portant sur la reconstitution d’une baliste romaine lanceuse de pierres. Je m’oriente vers un modèle de ce type (cf photo) en respectant au mieux les informations dont nous disposons dans les sources écrites et dans celles fournies par les dernières expérimentations réalisées par Messieurs Wilkins et Lens (Angleterre). Pour cela, et dans la continuité des différents projets que j’ai menés, je m’entoure de nombreux acteurs dont des élèves, apprentis, compagnons, étudiants…

C’est, dans un premier lieu, un projet sur 3 ans de 2021 à 2023-2024 puisque des apprentis, lycéens et étudiants y participeront et qu’il faut aussi compter en année scolaire. Cette reconstitution serait intégrée dans la programmation du Festival Européen Latin Grec portant sur un auteur tel César, Salluste ou Flavius-Josèphe selon l’auteur proposé par Laurence Ghirardi présidente du Festival, ce qui permettrait ainsi d’envisager plus largement un axe portant sur la militaria expérimentale (légion, armes etc.) et un défilé à Lyon et au Musée de Saint-Romain en Gal, présentant les différents acteurs de la reconstitution antique. Si la possibilité nous est offerte de pouvoir concrétiser cette prestation, nous avons évoqué la possibilité d’adjoindre la Compagnie de reconstitution équestre, Les Portes de l’Histoire afin de mettre en place un système de chariot tracté pour porter cette baliste. 

En second lieu, pour mener à terme correctement ce projet de reconstitution de baliste, je joins aussi la liste des participants prévus. Je compte en outre rester le plus proche possible des techniques antiques pour ce travail d’archéologie expérimentale.

  • Les acteurs

- Recherches et sources : Alan Wilkins et Len Morgan archéologue et militaire anglais, Hugues Savay-Guerraz (ancien Conservateur du musée LUGDUNUM qui traduit en ce moment les thèses sur la balistique antique pour ce projet), le Musée de Saint Romain en Gal, l’EXARC (Affiliated Organisation of Archaeological Open Air Museums and Experimental Archaeology)  en Roland Paardekooper, Directeur de l’EXARC, Philippe Fleury (CIREV Caen, qui soutient l’avancée du projet et fournit de nombreuses ressources sur les projectiles enflammés), la MOM - CNRS – Maison de l’Orient Méditerranéen - (en cours via le Musée de Saint Romain en Gal et M Savay-Guerraz et M Figuet), l’Education Nationale (via Pascal Charvet, Inspecteur Général et Jean-Michel Figuet, Inspecteur IA-IPR) et des artisans spécialistes du monde antique. 

Olivier Charnay - Président

Denis Binaud - Trésorier

Hugues Savay-Guerraz - Vice président

Frédéric Amardeil - Secrétaire

Quentin Fournel -  Secrétaire adjoint