Allons Enfants... Film documentaire sur l'instruction en famille
by FotoVertical
Présentation en vidéo
Résumé
Mes deux premiers n’ont commencé l’école qu’en CE1 et CE2. Ils sont aujourd'hui collégiens. Mon troisième enfant, Elios, a moins d’un an. Je rêve de faire l’instruction en famille (IEF) avec lui, comme avec les deux grands. Mais cela sera-t-il possible ?
En France, l'école n'était pas obligatoire. C'est l'instruction qui l'était. Mais on observe, depuis des années, que la liberté des parents à choisir l'éducation de leurs enfants est de plus en plus malmenée. Depuis 2021, l'instruction donnée dans une école est obligatoire sauf dérogation.
Que révèle cette interdiction d’instruction en famille ? Et quelles sont les conséquences de cette même interdiction pour les enfants et les familles françaises ?
Avec des professionnel(le)s d'horizons variés, des parents et des jeunes (!), nous dressons le portrait de l’instruction en famille en France, dans des perspectives historiques, philosophiques et sociologiques.
Genèse du projet
Avec mon compagnon Francisco Taranto Junior, nous avons beaucoup voyagé avec nos deux premiers enfants, et ce dès leur naissance. Nous réalisions des reportages photo et vidéo et ils étaient avec nous 24h/24h.
L’été 2013, nous hésitions à les mettre à l’école. Pourquoi arrêterions-nous de voyager - et donc changer notre manière de travailler, de vivre - pour les scolariser ? Surtout que tout se passait à merveille, pour les enfants et nous les parents. Une occasion se présenta : direction la Turquie en passant par la Grèce durant plusieurs semaines !
Trois ans après, Anna a 6 ans. Elle est donc soumise à l'obligation d'instruction. Nous l’inscrivons en instruction en famille et nous continuons notre petite vie. Idem pour Tomas l'année suivante.
En 2018, nous inscrivons Anna en CE2 et Tomas en CE1. Ils sont aujourd'hui tous deux au collège. J’ai adoré l’instruction en famille. Eux aussi. On y reviendra peut-être. De mon côté, Je suis restée en lien avec des familles non-scolarisantes (nonsco) en étant bénévole dans une association nationale jusqu'à récemment.
En seulement quelques années, nous pouvons observer, entre autres, que :
- les contrôles par l’Éducation nationale se sont durcis ;
- l’instruction obligatoire est passée de 6 à 3 ans (loi de 2019) ;
- le régime déclaratif de l’instruction n’existe plus (loi promulguée en août 2021). Quand on déclarait de façon informative des enfants en IEF, il faut maintenant demander une autorisation au directeur des services départementaux de l’éducation nationale. Et malheureusement, les refus s’enchaînent.
Comment avons-nous pu en arriver là où nous en sommes aujourd’hui, où les institutions nous refusent souvent la possibilité d’instruire nos propres enfants et nous obligent à les mettre à l’école dès 3 ans ?!
Note d'intention
Nous nous interrogeons sur la perte progressive de nos libertés. Il est écrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, article 26-3 :
« Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants. ». La première phrase du préambule parle également de dignité et de liberté : "Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde (...)" !
L'occasion de parler, a contrario, de liberté avec Thierry Pardo ; de désobéissance civile avec Ramïn Farhangi et Marjorie Bautista et des nombreux bienfaits de l'instruction en famille dans le paysage éducatif français et au sens plus large, dans la société.
Le Ministère de l’Éducation nationale a évalué, pour l’année scolaire 2016/2017, que seulement 0,36% des enfants et adolescents d' "âge scolaire" étaient en IEF. Il s’agit donc d’un phénomène marginal. Cependant, il me semble intéressant d’aller au-delà de ces chiffres. Je souhaite réaliser un film sur l’IEF pour apporter un éclairage sur l’école et la société.
Comme l’écrit Pauline Proboeuf dans sa thèse (2021), “Il me semble que l’instruction à domicile et l’école alternative font partie de ces espaces qui se situent aux frontières de l’école et qui en font bouger les lignes”. Je partage son regard. S’interroger sur l’instruction en famille en compagnie de chercheur(e)s, de militant(e)s et de parents permet de questionner en creux, l’école. Surtout que comme l'a mis en évidence le sociologue Philippe Bongrand, la majorité des parents d'enfants non-scolarisés sont "demandeurs d'école. ils instruisent en famille parce qu’ils n’obtiennent pas de réponse acceptable à leurs yeux".
Nous parlerons ensuite de famille et d'enfance car comme pour citer Catherine Baker : autrice de “Insoumission à l’école obligatoire” (1985), “nous ne pouvons entendre quiconque parler d’éducation sans préalablement l’interroger sur la conception qu’il se fait de l’enfance”. Emmanuelle Araujo Calçada, quant à elle, parle de cette manie de remplacer "L’enfant" par l’élève. Parlons, ainsi, à travers ce film, des enfants, de parentalité et de familles !
Il y a quelques années, j'ai voulu réaliser un film sur les sages-femmes spécialisées en accouchements à domicile. En tournant les premières images et en allant à la rencontre de sages-femmes et de parents, j'ai compris que je faisais fausse-route. J'ai alors continué le tournage en m'intéressant à L'art d'accoucher. Nous avons parlé, dans ce film, d’autonomie, de confiance, de liberté et d’empowerment. Montrer une autre réalité que celle des accouchements "standardisés" de l'émission Babyboom. Car je crois en la curiosité et la force de beaucoup d'entre nous.
Allons enfants... peut être vu comme une suite logique de L’art d’accoucher. Un film inspirant qui peut amener chacun(e) à réfléchir à des choses complexes où tout n'est pas tout blanc ou tout noir. S'interroger, s'informer sur l'accouchement permet de questionner la maternité, la prise en charge hospitalière et beaucoup de facteurs (notre rapport au corps, notre perception du risque, notre souhait d'accompagnement, etc). J'ai la conviction que le processus est un peu le même pour l'instruction en famille. Par le prisme d'une pratique marginale, nous parlerons de belles choses comme l'éducation, l'enfance et notre regard se portera sur de belles histoires, sur des différences qui nous nourrissent.
Description of expenditure items
Nous lançons aujourd'hui une cagnotte. L'argent récolté nous permettra de lancer le tournage avec notamment l'achat d'une caméra !
Nous avons réalisé nos trois documentaires précédents avec des appareils photo (un Canon Mark II et un Panasonic GH4) auxquels nous avons ajouté plein d'accessoires. Ces appareils sont bien. Mais le moment est venu d'investir dans une caméra professionnelle, une Sony FS7 ! Pour des images de meilleure qualité, pour plus d'ergonomie et de réactivité. Nous ne pouvons pas louer de matériel vu que nous prévoyons de tourner sur des temps assez longs... Et que nous habitons en pleine campagne, à plus d'une heure d'un magasin de location de matériel audiovisuel.
Prix du matériel à acquérir (articles d'occasion) :
- Caméra Sony FS7 avec quelques accessoires : 2300 €
- Adaptateur pour objectifs sur la caméra : 200 €
Ce matériel coûte 2500 euros.
Il est à noter que nous avons déjà, avec notre association Foto Vertical, beaucoup de matériel : une seconde caméra pour les interviews, les trépieds, cartes mémoire, matériel pour la prise de son et pour éclairer des scènes, etc.
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Frais de déplacements et frais divers
Nous sommes basé(e)s dans l'Aude, vers Carcassonne. Les premiers déplacements prévus sont à Gaillac (Tarn) et en Ariège.
Notre feuille de route va ensuite se dessiner en fonction de la disponibilité de chacun(e) et de notre budget.
3000 euros nous permettraient de subvenir aux premiers frais de déplacement et à des frais divers (disques durs, hébergements, etc).
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Prix du matériel qui nous sera très utile (articles neufs) :
- Enregistreur Atomos Ninja : 500 €
- Quatre objectifs : 1900 €
- Deux micros sans fil : 100 €
Ce matériel coûte 2500 euros.
Final beneficiaries of the collection
Les sommes sont collectées par l'association FotoVertical.
C'est l'association que nous avons créée il y a plusieurs années et avec laquelle nous avons produit nos précédents films (Voies féminines et L'art d'accoucher).
Le site internet de FotoVertical : www.fotovertical.com
Carriers of the project
FotoVertical porte ce projet de Sandra Ducasse et Francisco Taranto Jr.
Le site instructionenfamille.org nous soutient.
Location of the project
FranceAbout the organization
Foto Vertical a pour but de réaliser, produire et diffuser des contenus audiovisuels, photographiques et multimedia ; promouvoir et soutenir d’autres associations ou projets qui partagent des principes d’humanisme, de respect des droits de l’homme et de l’environnement ; organiser et participer à des ateliers, des stages, des soirées et autres évènements ; mettre des services et du matériel à disposition des adhérents ;
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