
La Compagnie Caravelle
Arts et cultureLa Compagnie Caravelle
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Qui sommes-nous ?
Un rapport au texte décomplexé
Depuis le début, nous œuvrons à la mise en scène de textes, classiques ou contemporains (Quartett de Heiner Müller – 2009, L’empereur de la perte de Jan Fabre – 2011, Amerika, suite de Biljana Srbljanovic – 2011, Le songe d’une nuit d’été de William Shakespeare – 2016…), dans de libres adaptations ou réécritures pour développer un point de vue sur la mise en scène qui place la direction d’acteurs au centre de nos préoccupations. Le comédien créateur des mots, des idées et de la pensée de l’auteur.
Une approche de la scène transgressive
Nos spectacles favorisent la transdisciplinarité en cherchant le point d’équilibre d’abolition des frontières entre différentes expressions artistiques. Danse, musique et textes originaux se mêlent pour comprendre la complexité du monde moderne et du présent, intégrant l’Histoire et l’histoire individuelle (Génocide mon amour de Antoine Guillot et Killian Salomon – 2015, Il vit de Antoine Guillot – 2016, Claudel-Rodin de Antoine Guillot– en création, Guillotine de Antoine Guillot– en création). Nous prônons un théâtre engagé et épique qui réagisse par l’insolence à la bien-pensance ambiante.
Le théâtre incontrôlé
De notre questionnement sur la place du théâtre dans le monde, de la forme contemporaine qu’il devrait avoir et de l’intérêt de placer le comédien au centre de l’échiquier est né le théâtre incontrôlé (Paradis Perdu de Antoine Guillot – 2008/2013/2015/2016, On commence par la fin de Antoine Guillot – 2016,). L’essence même du théâtre incontrôlé est l’image d’un moment de la réalité capté par le performer. Le processus de création réside dans un work in progress continu. Prendre conscience du monde qui nous entoure. Devenir acteur de notre société. Partir à la rencontre du public. Favoriser l’échange, le débat, la construction et la confrontation d’idées et de manières de penser. Porter en tout lieu l’urgence du théâtre.
Le théâtre incontrôlé épure l’acte théâtral qui naît alors du comédien réagissant à l’instant présent inspiré par le metteur en scène. Le théâtre incontrôlé fait coïncider temps de création avec temps de représentation, l’instant devant le spectateur devenant instant créateur.
Cette démarche s’inscrit dans un théâtre qui parle du monde qui est le nôtre. Le fond et la forme se confondent. Partir d’un fait d’actualité concret et essentiel dans l’équilibre historique, social et géopolitique en prise directe avec notre société : la révolution verte d’Iran en 79, les attentats de Charlie Hebdo, du 13 novembre de Paris, les meurtres de la mafia mexicaine, la révolution ukrainienne… Et dérouler ce geste pour créer un moment intime entre l’acteur face à cette situation et le spectateur réagissant à cette situation extrême. Redonner ses lettres de noblesse à l’émotion, l’empathie créée entre le comédien et le spectateur les unit et de cette union naît le personnage. Le théâtre incontrôlé demande à la fois une constante présence active du comédien qui doit faire face à n’importe quel imprévu mais ne peut surtout se rattacher à rien d’autre qu’à la trame construite en amont. Il se voit dans l’obligation d’improviser et de jouer littéralement avec l’idée, l’accessoire de théâtre et la réaction du spectateur pour créer le spectacle, pour faire théâtre. Tout ceci est pour autant très calibré, introduit une notion véritablement nécessaire à la construction d’un spectacle, celle de la mise en danger constante. Il devient nécessaire, sans doute plus que jamais, de connecter l’acte rituel de la scène aux maux de notre société.