La Tour des Villains - Montsaugeon
Arts et cultureUne association au service du dynamisme rural et de l'éducation populaire : enseignements, événements, services de proximité, café associatif, épicerie locavore, Fab Lab rural, résidences d'artistes...
Nos actions en cours
Qui sommes-nous ?
Nos objectifs : proposer aux habitants du territoire un lieu d’apprentissage, de rencontre et de convivialité. Dans le même temps, il s’agit de mettre à disposition des artisans, producteurs, artistes et associations, des espaces leur permettant de structurer leur pratique et de promouvoir leur savoir-faire.
La Tour des Villains accompagne chacun de ses partenaires grâce à une communication globale performante.
Elle propose également aux visiteurs de la Petite Cité de Caractère de Montsaugeon et du Parc National des Forêts entre Champagne et Bourgogne des circuits touristiques, de découverte des productions et du patrimoine local.
La réunion de ces différentes compétences fait de la Tour des Villains un lieu de production et, à la manière d’un incubateur, un outil au service de la mise en réseau des forces vives du territoire Sud Haut-Marnais.
Concrètement, nos actions s'articulent autour :
• Du Café associatif de la Tour des Villains, produits 100% locaux
• De l'Epicerie associative, 70% de produits issus des circuits courts et 30 % de produits française de première nécessité (pour les denrées non produites localement)
• De l'accueil d'artistes en résidence tout au long de l'année
• Du fonctionnement de 10 classes d'enseignement : pratiques instrumentales, sportives, artisanales, artistiques, scéniques…au coeur du village de Montsaugeon (150 élèves en 2022)
• De l'Enginerie : Fab Lab rural, espaces de co-working, ateliers professionnels partagés (projet 2025)
• De l'organisation de plus d'une vingtaine d'événements : spectacles, concerts, expositions par an.
• De l'accueil des publics touristiques : histoire vivante et visites immersives de Montsaugeon, Jardin et herboristerie médiévale Le Jardin d'Isabeau…
Nos Motivations :
Le 6 mai 2020, à l’aube du premier déconfinement, Franck RIESTER, alors Ministre de la Culture, s’exprimait au sujet de la relance du secteur culturel français, soulignant que les conclusions tirées de la crise sanitaire devraient nécessairement entraîner une « refondation » de notre modèle culturel, « que le monde entier nous envie ».
Soit, mais comment ?
Musées, parcs d’exposition, grandes salles de concert ou de cinéma, théâtres... Tous ces lieux, auront été victimes de leur envergure et auront eu à souffrir des conséquences de cette crise sanitaire. Cette nouvelle forme de culture qu’il nous faut « réinventer », ne passerait-elle pas par une décentralisation et une multiplication des lieux d’expression ? Doit-elle rester l’apanage des arts et des artistes de renom, ne doit-on pas hisser la transmission des savoirs-faire, des pratiques amatrices, des savoirs et des traditions locales sur le même plan ? N’est-il pas temps de rendre perméable la frontière entre le spectateur et l’acteur ? de rendre ses rencontres plus intimes et donc plus marquantes, en s’appuyant sur une forte fréquence et sur une réelle pluralité d’activités proposées à des publics de plus petites envergures ? Ces lieux d’expression ne doivent-ils pas devenir des lieux de vie, accessibles aux habitants des territoires ruraux sans qu’ils n’aient à se déplacer jusque dans les grands centres urbains ?
En faisant tout cela, nous saurions exclure de ce fait toute approche consumériste ou anonyme dans le cadre de manifestations qui au contraire, devraient toujours créer l’échange plutôt que d’en être réduites à l’état de vitrine.
Nous sommes en ce qui nous concerne persuadés que la réponse est là, depuis des années, sur ce territoire Sud Haut-Marnais que nous affectionnons tant : lorsqu’on prend la peine de bien l’étudier, il devient évident qu’il dispose de tous les acteurs et de tout le patrimoine nécessaire à un dynamisme économique et culturel hors norme. Un dynamisme au service d’un « vivre ensemble » concret. Cette culture dont nous nous revendiquons, existe dans chaque association de village, dans chaque fête rurale ou marché, entre les mains de chaque artiste ou artisan local. Elle mobilise associations, entreprises, indépendants et producteurs, qui souvent sans même s’en rendre compte contribuent à rendre notre territoire attractif.
Si tout cela existe déjà, que reste-t-il à faire dans ce cas ?
Tout. Car ici et là, on entend des personnes pourtant parmi les plus actives et les plus engagées localement, tenir des discours pessimistes et désabusés sur les possibles de notre territoire en terme d’animation et d’attractivité. Certains murmurent que nous sommes des ruraux « oubliés », et qu’à ce titre nous sommes condamnés à perdre nos habitants et à voir nos traditions, nos événements et nos entreprises disparaître. Peu à peu, chacun finit par ne plus cerner ce potentiel et cette richesse pourtant vivaces, et dans ce cas, combien peuvent les défendre en conscience ? C’est en perdant cette foi, que nous finirons par les voir disparaître, et c’est ainsi, qu’ils ont d’ores et déjà disparu de certains villages et centres-bourg.
Pour éviter que cette foi ne s’effondre un jour ici aussi, il est à notre sens nécessaire d’en faire un modèle, une norme assumée et consciente, une façon de vivre ensemble que nous revendiquerons et que nous transmettrons, et dont les prochaines générations préféreront s’inspirer plutôt que de chercher quitter le lieu où elles sont nées, parce qu'on aura cessé de leur expliquer dès leur plus jeune âge que l'avenir était ailleurs. Pour ce faire, elles auront besoin de repères matériels, de lieux emblématiques de cette démarche, d’une preuve concrète qu’ici, nous avons su mettre des réseaux distincts en mouvement autour d’un objectif commun : redonner un sens à ces panneaux que l’on trouvait jadis à l’entrée de nos villages et dont certains auront pu rire : « la vie est ici ». C’est donc selon nous l’une de ces preuves, l’un de ces symboles qui doit être construit à la Tour des Villains de Montsaugeon. C’est un lieu propice au foisonnement des événements, des stages, des initiations, conférences, plurithématiques et pluridisciplinaires, à la sauvegarde et à la mise en valeur de notre identité. C’est un lieu propice à la mise en relation des publics et des associations, et à l’intervention de professionnels de tous bords. À la porte d’entrée du Parc National des Forêts entre Champagne et Bourgogne, la Petite Cité de Caractère peut devenir un lieu de vie et de proximité, un outil d’expression au service tant des visiteurs, des touristes, que des habitants de la commune et des alentours.