Echange autour de la parentalité - Les fausses couches - Jeudi 15 mai

Jusqu'à fin juillet, le Musée des Enfants de Nantes met à l’honneur Frida Kahlo son univers artistique, coloré et profondément personnel

L'exposition Frida Khalo est l’occasion de s’intéresser à la femme derrière l’artiste, à son parcours de vie marqué par de nombreuses épreuves et surtout, le drame de ne pas avoir pu réaliser son désir de maternité, en raison de fausses couches successives. C’est en lien avec cette part intime de sa vie que nous vous proposons une rencontre-débat autour du thème des fausses couches. 

Pour nous accompagner dans notre réflexion et nos échanges nous avons fait appel à deux professionnelles:

Yanick Leflot-Savain : gynécologue médicale

Chantal Mahieu : psychologue clinicienne et thérapeute familiale

Les fausses couches, comme tout ce qui concerne la fertilité, le désir d'enfant et l'arrivée de l'enfant relève à la fois des domaines de la médecine et de la psychologie.

Le rapport à l'enfant a énormément changé au cours de notre histoire. Durant des siècles, de manière générale la perte d'un enfant n'était pas un traumatisme. Quant aux fausses couches, elles étaient parfois ignorées par les futures mères elles-mêmes.

Les progrès de la médecine dont vous parlera Yanick Leflot-Savain : existence de tests de dépistage d'une grossesse très précoce, imagerie qui permet presque d'obtenir rapidement une photo de l'enfant, ont changé la donne. Elle évoquera également les séquelles que les fausses couches peuvent entraîner sur le plan médical.

Chantal Mahieu s'intéressera davantage à l'impact, au vécu, qu'un tel événement peut avoir sur une personne, la mère en particulier, et sur la famille.

Chaque situation est singulière, chaque événement s'inscrit dans un parcours de vie. Une fausse couche par exemple va réveiller, chez celles et ceux qui le vivent des souvenirs anciens qui s'apparentent à des expériences de deuil, de séparation. Les blessures anciennes et les douleurs qui y sont liées peuvent venir alimenter la souffrance actuelle.

Une autre question se pose avec acuité : quelle place pour l'enfant qui pourra venir ensuite ? L'enfant imaginé et disparu a toujours tendance à être idéalisé . 

Les deux intervenantes ne souhaitent pas délivrer un long exposé universitaire mais apporter des éléments pour permettre qu'un débat s'instaure rapidement entre les participants et elles-mêmes.