Le sou Mayennais

Nos actions en cours

Qui sommes-nous ?

Le Sou est une monnaie libre, imaginée et mise en œuvre par le collectif de simples citoyens fondé en 2012 : le collectif Monnaie Mayenne. C’est la toute première monnaie du genre en France, et dans le monde.

Le Sou n’est pas encore en circulation, mais fait un appel aux entreprises et aux particuliers qui peuvent nous aider.


Qu’est-ce qu’une monnaie locale libre ?

En deux mots : de la monnaie qui a du sens !

Les monnaies libres sont une façon pour nous d’exercer réellement notre citoyenneté, un outil convivial pour refonder une économie à visage humain, et réapprendre à vivre ensemble.


C’est nouveau ?

Historiquement, toutes les monnaies étaient d’abord locales, avant de devenir nationales et internationales. Depuis quelques années, des centaines de nouvelles monnaies fleurissent partout dans le monde, portée là encore par de simples citoyens.

Il y a déjà plus d’une quinzaine de monnaies complémentaires à l’Euro en circulation en France : Ile-Et-Villaine, Brest, Mûrs- Erigné, Nantes, Toulouse, Romans, Chambéry, Gironde…. Des dizaines d’autres sont en projet.


En revanche, toutes ces monnaies complémentaires ne sont pas des monnaies « libres », comme la notre, en Mayenne.

Pourquoi parle-t-on de monnaie « libre » ?

Une monnaie libre ne repose pas sur une création de monnaie par la dette (création de la monnaie par les Banques privées, au moment du crédit, avec exigence d’un intérêt) comme le sont les monnaies traditionnelles (Euro, Dollar, etc.). Une monnaie libre, au contraire, est juste et durable et empêche les crises monétaires comme la spéculation financière. La création monétaire est repartie entre les membres eux-même, sur une base égalitaire.

Le concept de monnaie libre est apparu très récemment, dans l’ouvrage de Stéphane Laborde « La Théorie Relative de la Monnaie » (2011) . Son fondement est le respect de 4 libertés économiques :

  • la liberté du choix du système monétaire (la monnaie ne s’impose pas) ;
  • la liberté d’utilisation des ressources (économiques et monétaires) ;
  • la liberté d’estimation et de production de toute valeur (un principe de relativité économique) ;
  • la liberté d’échanger dans la monnaie (afficher, comptabiliser dans l’unité monétaire choisie).

Cette distinction de « monnaie libre » est importante, car elle induit une indépendance vis à vis d’autres monnaies, non libres, comme l’Euro.


C’est légal ?

Oui. La loi l’autorise, au même titre que la circulation d’autres valeurs économiques, numériques ou non, à partir du moment où la monnaie circule parmi un réseau d’adhérents.

Les entreprises qui récolteront cette monnaie devront ainsi la déclarer dans leur bilan annuel, comme une valeur économique produite. L’Etat (et les services fiscaux) auront en charge de délivrer un taux de conversion applicable en Euro, pour déterminer la valeur marchande de la monnaie, en ainsi fixer les bases d’imposition.

Est-ce que ça remplace l’euro ?


L’Euro continue bien sûr à circuler, car une monnaie complémentaire n’a pas vocation à la remplacer. Néanmoins, dans le long terme, et en cas de crise économique, elle peut assurer une alternative viable.


Où circulera-t-elle ?

Localement : en l’occurrence, au moins en Mayenne, dans un réseau constitué de particuliers, entreprises, associations, collectivités… Nous n’en sommes encore qu’au début, la zone exacte dépendra des personnes qui accepteront de l’utiliser.


Quelle différence avec un SEL ?

Dans un Système d’Echange Local (SEL), on ne peut pas échanger de biens et de services au titre de son activité professionnelle, ce qui exclut les entreprises et les collectivités. Une monnaie locale va plus loin dans la construction d’une nouvelle économie.


Qui porte le projet ?

La dynamique d’une monnaie complémentaire repose sur une large implication des habitants et des acteurs locaux. En Mayenne, l’association « Le Sou » (loi 1901) gérera les différents aspects pratiques. Son essor peut être facilité par les réseaux d’économie sociale et solidaire existants, et par les collectivités : l’idéal est en effet d’intégrer tous les acteurs dans ce cycle économique.