Les Chasseurs de Vide

Arts et culture

Les Chasseurs de vide s' engagent dans une lutte pour insuffler de l'imaginaire dans un quotidien aliénant

Nos actions en cours

Qui sommes-nous ?

La compagnie est née en 2014 à Montpellier sous l’impulsion de Célia Tali, alors étudiante à l’Université Paul Valéry à Montpellier, en Master Théâtre et spectacle vivant. Elle concentre ses recherches sur la place du corps dansant dans l’espace public. Envieuse de mettre en pratique ce qu’elle a pu apprendre et rassembler comme références théoriques, elle décide de créer la compagnie Les Chasseurs de Vide avec Josépha Fockeu.

Les Chasseurs de Vide cherchent, en injectant la danse dans des espaces publics, à surprendre le spectateur, l’habitant ou le passant, à ouvrir les imaginaires et à prendre du recul sur nos mécanismes afin qu’ils soient conscientisés et maîtrisés. Ils dansent pour proposer une lecture originale des objets et des espaces les plus communs. Ils partent à la chasse au néant pour laisser de la place à ce qui compte, ce qui va nous faire grandir, pour préserver notre perméabilité au monde.

Célia et Josépha prennent comme moteur de la création, l’espace et le spectateur. C’est eux qui leur suggèrent la danse. Elles tentent de respecter les lieux et leur histoire afin de construire un espace poétique et de proposer au spectateur une immersion dans des univers visuels, chorégraphiques et plastiques, le tout dans une grande proximité et dans une atmosphère tantôt ludique, parfois loufoque mais surtout dans une grande complicité.

Depuis la création de la compagnie, les danseuses ont tourné un premier spectacle Le Duo Bleu Electrique.

Ce projet leur a permis de faire l’expérience du jeu dans l’espace public, dans des conditions professionnelles, pour la première fois. Elles ont tourné en milieu urbain ou périurbain (Montpellier, Aurillac) et ruraux (Arre, Saint-Privat, Chavannes-sur-Suran), ce qui leur a permis d’appréhender un public et des espaces complètement différents (une place de village, une ancienne usine, un centre ville, un jardin à la française, …). Elles ont appris à s’adapter et construire la danse à partir des espaces qui leur sont mis à disposition ou à choisir un espace en fonction de ce qu’elles souhaitent défendre.

Thomas Riffaud, docteur en sociologie urbaine, dans sa thèse intitulé « travailler l’espace public » définit l’espace public comme un espace ouvert, dynamique, hétérogène et qui est animé par différents flux et différentes actions. Ainsi, il déduit que les danseurs in situ contribuent au caractère public de l’espace puisqu’ils participent à son dynamisme, à son hétérogénéité et y créent des flux. Ils y amènent leurs fantasmes et convoquent des imaginaires, en ce sens ils mettent en questions les normes et soulignent le caractère muable de l’espace public.

Pour Thomas Riffaud, danser dans la rue c’est aussi « saisir des marges de liberté pour transformer l’espace public ». En ce sens, les danseurs de/dans l’espace public (entre autre) sont des acteurs majeurs de la cité contemporaine en mutation. En somme, ils utilisent la danse comme un outil pour habiter, comprendre et fantasmer leur cité selon de nouveaux codes et les font partager à un public.

Les Chasseurs de Vide travaillent donc, au sein de leur projet associatif à défendre et incarner cette double posture d’artiste et de citoyen.                                                                                                                                          

Depuis 2016, les deux artistes Célia et Josépha se retrouvent autour de nouvelles problématiques, de nouvelles nécessités, pour une nouvelle création… Là où tu te poses.