Les Coeurs Insolents
Les Coeurs Insolents est une association crée par Rosa Bursztein et Johann Cuny en 2009
Nos actions en cours
Qui sommes-nous ?
Cette association a pour objet d’encadrer, financer et donner vies à divers projets artistiques. Des projets de cinéma : courts métrages, moyens métrages, long métrages ; mais aussi de théâtre : sketchs, spectacles, improvisations, one man show, stand-up, comédie. Cette association a l’ambition de créer des films, spectacles de qualité avec des professionnels du cinéma et du spectacle et de partager ces expériences avec le plus grand nombre ; donner la plus grande visibilité possible à ces œuvres culturelles. Défendre le talent, la jeunesse et exercer des activités économiques (Code de commerce, Article L442-7). L’association revendique la noblesse du terme « divertissement ».
Les actions de notre association
Court Métrage La Piscine
« La Piscine » est l’histoire d’une jeune femme, Rebecca, qui a décidé d’aller à la piscine. Nous suivons toutes les distractions qu’elle est capable de trouver en une journée, juste pour retarder le départ de son appartement vers la piscine. Parce toutes les excuses sont bonnes et aussi parce qu’elle déteste la piscine, mais qu’elle a décidé d’y aller, ces distractions vont devenir de plus en plus comiques.
« La Piscine » est donc une comédie sur la peur. La peur d’agir, de passer à l’acte et de mal faire. C’est une parabole sur la création artistique : la difficulté de se lancer, de plonger, de faire « le saut ». Et puis c’est également le récit de nos petits drames quotidiens, nos fainéantises, nos fatigues, tous ces micro-gestes que l’on fait dans l’intimité, sans témoins. Les ridicules de la solitude.
J’ai eu l’idée de ce film court il y a deux ans. A cette époque, je jouais sur scène un personnage comique, pathétique et naïf, Cécile de Volanges (au Théâtre de l’Atelier dans la mise en scène de John Malkovich des « Liaisons Dangereuses »). L’amour que j’avais pour mon personnage m’a donné envie de lui écrire des aventures.
Puis, le temps passant, ma jeune femme s’est mutée en un homme mûr, elle s’est même dédoublée lorsque j’imaginais un couple burlesque se rencontrant à la piscine, après leur préparation maniaque et fantaisiste.
J’ai fini par revenir à mon intuition de départ, à l’idée d’une jeune fille qui a la mauvaise habitude de remettre au lendemain ce qu’elle pourrait faire le jour même.
A travers ce court-métrage, je tente de parler également de la procrastination. Que traduisent ces moments où l’on préfère tourner autour du pot, perdre notre temps, plutôt que d’attaquer ?
Est-ce un acte de fuite ? Une stratégie ? Une angoisse ou un désir de perfection ?
Cet acte - remettre au lendemain - vient peut-être de l’enfance et des premières fois où la mère dit « Range ta chambre ». Acte de résistance, prémisses d’une indépendance chérie, l’enfant timidement rebelle va jouir des quelques moments qu’il s’octroie avant de ranger sa chambre.
« Va dans ton bain !
- Pas tout de suite
Sors de ton bain !
- Encore cinq minutes »
« A table !
- J’arrive »
Ces moments où l’on résiste doucement à l’autorité maternelle en jouant avec le temps, que deviennent-ils à l’âge adulte ? Peut-être continuons-nous de jouer, mais seuls ? On tarde, on n’ose pas, on délaie. La tache la plus facile apparaît insurmontable, lointaine.
« Lundi, je me mets au régime.
Ce soir, je fume ma dernière cigarette.
Cette année, mes résolutions … »
Quelles sont les limites de notre volonté ? Comment s’obéir et accepter la discipline que l’on s’impose ?
Quelques unes de mes inspirations
Louis CK, Kristen Wiig, Chris Rock, Julie Delpy, Lena Dunham…
Pour finir, je citerai un film : A Serious Man, des Frères Cohen.
Le plaisir de perdre pied, l’absurde, l’humour noir, la folie, le grotesque des cauchemars. Job devenu femme, contre qui le sort s’acharne – pluie qui tombe, porte ne voulant pas fermer, piscine, elle, fermée.
Mon but est d’alterner des rythmes extrêmement rapides où Rebecca est prise d’élans autistes, guerriers (comme le remplissage effréné de la valise), suivis de moments plus lents, qui sont ceux de la rêverie.
Spectacle Moi Mort Jamais
Seul en scéne joué par Johann Cuny, aide à l'écriture Rosa Bursztein. mise en scène Pierre Yvon.