Les enfants d'Hélène

Éducation et formation

L'association les Enfants d'Hélène est un centre de loisirs mixte accueillant des enfants porteurs de handicap et des enfants neurotypiques. Il s'adresse aux enfants de 3 à 17 ans et accueille ces enfants à qui on dit toujours "non".

Nos actions en cours

Qui sommes-nous ?

A l’origine des enfants d’Hélène il y a deux femmes, Monique et Rachida ; leurs parcours, personnels et professionnels, les ont sensibilisées à la différence ; ensemble, elles ont décidé d’ouvrir un centre de loisirs sans hébergement (anciennement «centre aéré») mixte, qui accueillerait des enfants valides et des enfants porteurs de handicaps. 

Aujourd’hui, l’équipe a changé, l’objectif reste le même ; il s’articule autour d’un triple constat : 
- dans la société actuelle, la différence fait peur ; souvent mal connue, elle inspire la crainte ; or c’est en apprenant à connaître l’autre, avec ses différences, que l’on efface les craintes et la méfiance ; mais pour cela, il faut vivre avec l’autre, trouver un lieu de partage ; pour les enfants, le meilleur vecteur de partage reste le jeu. 
- les enfants ayant un handicap ont du mal à accéder aux loisirs ; souvent refoulés des structures d’accueil classiques ouvertes aux enfants sans handicap, ils se retrouvent soit à la maison, sans possibilité de partage, soit «ghettoïsés» dans les structures dédiées. 
- dans ces structures dédiées, l’enfant handicapé perd le contact avec la société, il ne profite pas du bain de langage, de dynamisme, de spontanéité qu’apportent les autres. Il est en outre généralement séparé de ses frères et soeurs valides, avec le risque de distendre le lien fraternel.  

Le centre de loisirs est ouvert les mercredis et vacances scolaires ; il accueille une 42 enfants âgés de 3 à 17 ans ; parmi eux, des enfants porteurs de handicaps, d’autres pas ; des enfants uniques, des fratries ; des enfants du quartier, des enfants des environs ; toutes sortes de mixités se retrouvent aux enfants d’Hélène ! 

L’équipe d’animation est un peu étoffée : 1 animateur pour 4 enfants ; le grand luxe pour un centre classique, une nécessité pour ce centre où certains enfants requièrent presque une personne à temps plein ; mais justement, aux enfants d’Hélène, l’enfant handicapé n’est pas dans le soin, il n’est pas dans la thérapie ; il est dans le jeu et le partage ; s’il n’y arrive pas, les copains sont là pour aider ; et si c’est trop difficile, vraiment, il peut toujours choisir une autre activité, sous l’attention bienveillante d’un animateur, qui essaiera de former un groupe alternatif. Pour certains, le centre est ainsi le seul endroit (avec la famille) où l’enfant n’est pas dans le soin ou l’éducation. C’est une vraie respiration dans des semaines souvent chargées. 

Les activités proposées sont les mêmes que dans un centre de loisirs classique : grands et petits jeux, moments de contes et d’activités calmes... grâce à une équipe d’animateurs motivés et réactifs, la plupart des activités se déroulent comme partout ailleurs ; et si ça dérape.... on s’adapte... 

Et puis il y a les projets un peu spéciaux : les sorties (zoo, cinéma...), les rencontres inter-centres, et le projet ciné - relax : une séance ciné relax, c'est une séance de cinéma ouverte à tous et particulièrement aux personnes dont le handicap entraîne des troubles du comportement. 

Soutenu par la mairie de Montpellier et par la CAF, le centre ne vivrait pas sans les subventions ; en effet, implanté dans un quartier populaire, il a fait le choix de proposer une politique tarifaire très basse, pour permettre aux enfants du quartier d’avoir, eux aussi, accès à des loisirs qui ne leur sont pas toujours possibles. Ce ne sont donc pas les parents qui font vivre le centre, mais bien la participation régulière de la mairie et de la CAF, ainsi que, plus précaires, des subventions, pour le moment renouvelées d’année en année, mais sans garantie. Cette précarité est une véritable épée de Damoclès, et nous devrons réfléchir à un moyen d’assurer au centre une pérennité économique. 

Les parents qui ont repris la gestion de l’association et du centre ont donc appris à remplir des dossiers, embaucher et déclarer des salariés, rédiger des notices, règlements, avec l’aide des partenaires d’un centre de loisirs : ville, CAF, mais aussi PMI, DDJS... autant de sigles qui nous étaient, pour la plupart, inconnus ; par chance, tous nos interlocuteurs ont fait preuve de beaucoup de patience et de bienveillance à notre égard ; nous avons donc pu rapidement réfléchir aux actions qui permettront aux «enfants d’Hélène» de devenir le centre où tous les enfants rêvent d’aller, le mercredi... et, par la suite, de créer des «enfants d’Hélène» ailleurs...