Soirée-débat : Quelle Histoire politique de l'antisémitisme en France ?

Les massacres perpétrés en Israël le 7 octobre dernier par le Hamas se sont accompagnés d’une flambée d’actes antisémites à travers le monde et notamment en France. Ils ont aussi été l’occasion d’une résurgence de discours politiques inquiétants. Si l’intensité de cette explosion d’antisémitisme semble inédite, elle s’inscrit en réalité dans un temps long sur lequel Alexandre Bande, Pierre-Jérôme Biscarat et Rudy Reichstadt ont souhaité revenir dans le dernier ouvrage collectif qu’ils viennent de diriger et de publier : Histoire politique de l’antisémitisme en France. De 1967 à nos jours (éd. Robert Laffont, 2024).

L’antisémitisme n’a en effet que rarement été envisagé comme une question vis-à-vis de laquelle les grands courants politiques français ont eu à se positionner. Qu’ils soient politologues, historiens ou journalistes, les auteurs réunis ici ont contribué à esquisser la première synthèse systématique sur la place occupée par l’antisémitisme dans la vie politique française depuis plus d’un demi-siècle.

L’antisémitisme touche-t-il tous les partis ou est-il circonscrit à quelques-uns seulement ? Comment l’antisémitisme et l’antisionisme s’articulent-ils ? L’antisémitisme est-il structurel, ou relève-t-il d’une passion exacerbée sciemment à des fins politiques, de manière opportuniste ? Conçu comme un ouvrage d’histoire du temps présent, Histoire politique de l’antisémitisme en France a pour ambition de répondre à ces questions.

Programme

Table introductive

Animée par Avishag Zafrani

Alexandre Bande, Pierre-Jérôme Biscarat, Rudy Reichstadt, Gabriel Zafrani

Table ronde 1

Animée par Eva Soto

« L’antisionisme, une manière d’être démocratiquement antisémite ? »

Intervenants : Emmanuel Debono, Guy Konopnicki, Laurent-David Samama

Table ronde 2

Animée par Gaëlle Atlan-Akerman

« L’antisémitisme a-t-il changé de camp ? »

Intervenants : Jean-Yves Camus, Valérie Igounet

Discours de Mario Stasi, président de la Licra

Discours conclusif d’Astrid Panosyan-Bouvet, députée de Paris et présidente de l’intergroupe parlementaire Jean Pierre-Bloch