MELLIFERA

L'objectif de Mellifera  est de promouvoir les techniques apicoles nécessaires à la conservation et au développement des abeilles mellifères.

Depuis que la mondialisation s'est imposée, nous constatons de nombreux impacts, dont celui que nous pouvons observer sur l'environnement des abeilles.

Les pratiques agricoles ont été bouleversées, ce qui a modifié le milieu dans lequel évoluent les abeilles, allant de l'apparition des produits phytosanitaires aux effets délétères, passant par la réduction de la ressource et de la biodiversité florale.

Les parasites se sont mondialisés :

En effet, en 1982 est apparu en France le parasite de l'abeille "Varroa", venu d'asie et qui est responsable principal du déclin des colonies en affaiblissant les abeilles et en transmettant plus facilement les virus et autres maladies.

Les échanges commerciaux d'abeilles à travers le monde ont contribué à diffuser des maladies mais aussi une génétique pas toujours adaptée à nos latitudes.

Depuis 2009, le frelon asiatique envahit nos latitudes et créent de gros problèmes de prédation sur tous les insectes... dont les abeilles.

En octobre 2021, le frelon oriental, grand prédateur d'abeilles a été recensé à Marseille.
 

Le dérèglement climatique à l'œuvre a un tel impact sur la survie des abeilles que les espèces endémiques ont besoin d'être constamment soutenues pour survivre. L'année 2021 constituant un record en la matière.

De plus en plus d'études scientifiques nous montrent que ces phénomènes vont s'amplifier.

L'association Mellifera, regroupe des apiculteurs qui recherchent, développent et utilisent des techniques et méthodes destinées à augmenter la résilience des abeilles face aux maux auxquels elles sont exposées.

Un long travail de sélection a commencé en 2014 et des membres de l'association conduisent un programme de recherche d'abeilles qui témoignent d'une aptitude à l'élimination du varroa.
 

Chaque année, les abeilles s'améliorent et ce caractère évolutif a encore besoin d'être renforcé, développé, et diffusé.

Les scientifiques ont démontré depuis 2001 que les abeilles qui ont développé un comportement hygiénique survivent beaucoup mieux que les autres lorsqu'elles sont exposées aux maladies à spores (loques, ascosphérose).

L'association est très attentive à ce comportement et les membres travaillent à la conservation de ces gènes pour les transmettre aux générations futures. 
 

Concernant les maladies, il est également nécessaire de surveiller la sensibilité à la nosémose afin de ne pas reproduire les souches sensibles.

Depuis 2001, la connaissance et les techniques de lutte contre le frelon asiatique s'améliorent. Allant de la mise au point de techniques de piégeage, le développement d'appâts efficaces, mais aussi des techniques de recherche de nids.
 

Espérons que nous pourrons utiliser les mêmes méthodes pour le frelon oriental.

Ce travail de sélection fait émerger des souches d'abeilles qui témoignent d'une meilleure adaptation que les souches autochtones qui sont génétiquement introgressées. (L'introgression est une forme de pollution génétique)
 

En effet, comme il n'existe plus de barrières naturelles qui permettent de maintenir des écotype pur dans leurs environnement et que commerce d'abeilles mellifère se développe depuis un centaine d'année, les souches locales se sont hybridées de manière incontrôlée, produisant des abeilles plus ou moins adaptées aux problématiques de notre époque.

Ainsi aujourd'hui, sur le territoire français, nous sommes en présence d'une constellation d'abeilles non sélectionnées, qui sont plus ou moins adaptées à leur environnement.

En contrôlant la reproduction des souches d'abeilles qui témoignent d'une meilleure adaptation, nous arrivons à conserver la résilience de nos ruches alors qu'elles sont exposées aux mêmes problématiques que celles qui disparaissent. La sélection et le suivi poussés des pedigrees de nos abeilles nous permettent de conserver des abeilles rustiques.