Plus de 20 ans déjà nous séparent des origines de la création de l’association "Mémoires Vivantes" en 1997. L’aventure trouve ses racines, 50 ans après, dans l’envie qu’ont eu, des acteurs et des témoins des évènements de Novembre et décembre 1947 à Marseille, de se retrouver et de raconter. L’idée centrale était de témoigner d’abord et de rencontrer ensuite les jeunes générations. Après quelques réunions, l’association naissait. Parmi les fondateurs des femmes et des hommes qui aiment Marseille, leur ville, passionnément.

Au bout une publication sous forme de plaquette et une exposition voyaient le jour. La manifestation du vernissage au cinéma l’Alhambra fut un succès qui dépassa les espérances des plus optimistes. Débats, films et expositions étaient au programme. Puis ce fut de nouveau les réunions pour d’autres projets. Ils avaient toutes et tous très envie de continuer cette aventure qui avait, entre autres, permis de confronter le travail des historiens avec les acteurs et les témoins d’une même histoire.

C’est ainsi qu’en deux années un énorme travail sur les liens entre Marseille et l’Indochine fut mené avec le parrainage de Georges Fourniau, historien et professeur d’histoire, et de Raymond Aubrac, grand résistant, compagnon de Jean Moulin et ancien commissaire de la République à Marseille en 1944 et de Madame Edmonde Charles Roux, écrivain.

Ce fut alors deux cd-rom et un livre qui se trouvèrent au centre des « Rencontres de Mémoires Vivantes ». Plusieurs expositions, sur Marseille et l’Indochine, sur le travail des hommes du port de Marseille, une rétrospective ciblée des œuvres du peintre Antoine Serra accompagnaient la parution du livre. Les jeunes des collèges et des lycées, plus de 600, visitèrent les expositions et le port de Marseille. Un colloque se tiendra aussi à bord du bateau, le « Danielle Casanova » avec tous ceux qui souhaitaient renouer avec le Vietnam sous la forme de coopérations mutuellement avantageuses.

Ici encore le succès fut tel qu’une émission de télévision y sera consacrée sous le titre « l’Indochine des Marseillais ».

Avec les évènements du 21 avril 2002, véritable piège pour la démocratie, « Mémoires Vivantes » se remet en chantiers et donne une conférence intitulée : « des années 30 au vote anti-FN » couplée avec une exposition. Des auteurs, historiens connus, René Merle et Michel Etiévent ont apporté leur témoignage et le fruit de leur travail.

Jacques ROGER, membre de l'association : « Je suis né dans les quartiers qui enfantent les usines » et c’est bien ainsi que s’est transmis l’image des quartiers Nord avec son cortège de vérités, de réalités, mais aussi de rumeurs, de mensonges et de mauvaise réputation surtout. « Mémoires Vivantes » décide alors de travailler sur le sujet.

Commencé en 2000, ce projet est au centre des « Quatrièmes Rencontres » et se fait en deux temps : création du site internet en juin 2003 et grande exposition en Novembre/ décembre 2003, couplée avec un premier travail sur l’Algérie, qui s’étalera sur plusieurs années puisqu’il s’agit ici encore d’aborder les liens entre Marseille et l’Algérie.

Un site internet voit le jour. un site très ambitieux puisqu’il se fixe l’objectif ni plus ni moins que de construire la « Maison Virtuelle » de la mémoire contemporaine de Marseille.

Il ne s’agit pas de faire ou de refaire le travail des historiens. Bien au contraire, c’est en s’appuyant sur leurs travaux que nous tissons des liens avec le témoignage des marseillais pour évoquer leur propre histoire, celle dont ils ont été les acteurs ou les témoins.

A partir de la constitution d’une banque de données nous mettons à la disposition des internautes et des chercheurs l’ensemble de nos réalisations. Ils pourront ainsi entreprendre des recherches pour leurs travaux et recherches. Ce sera aussi un moyen, avec nos liens, de retrouver des sites qui parlent de Marseille, sous tous les aspects de sa vie et de son histoire.

Mais, vous l’avez deviné, l’aventure de « Mémoires Vivantes » ne fait que commencer.

Le monde associatif ne survivrait pas sans ses adhérents

by Mémoires Vivantes