Nouvelle Aube

Nouvelle Aube est une association autosupport créée en 2010 à Marseille pour la Réduction des Risques et des Dommages (RdRD) en direction de personnes précaires, isolées et vulnérables, multipliant les pratiques à risques (consommation de produits psychoactifs, transformations corporelles, sexualité…) et exposées aux maladies chroniques.
Spécialisée dans le travail de rue et l’« aller vers », notre équipe se déplace sur leurs lieux de vie ou de routine. Notre objectif est de favoriser et synchroniser, en collaboration avec les personnes suivies et l’ensemble des acteurs du réseau socio-sanitaire, le parcours de santé, comme le projet de vie : nutrition, hygiène, maîtrise des consommations/pratiques, accès au soin, au droit commun, au logement, à la culture, insertion socio-professionnelle...
Notre action se déploie aujourd’hui, de manière non sectorisée, sur l’ensemble de la ville grâce à un maillage du territoire par un réseau de personnes-relais bénévoles, comme sur les départements 13, 83, 84, 04.
 

Quant à sa revue SaNg d’EnCRe, née en 2018 d’une volonté d’échanger/diffuser les savoirs expérientiels et scientifiques afin de faire évoluer les pratiques, elle relève d’un projet régional qui se déploie à l’échelle nationale et internationale.
SaNg d’EnCRe s’inscrit dans la complémentarité avec ce travail de 1ère ligne qui existe depuis 2010 auprès de populations-clés. L’idée d’un tel outil est née, d’une part, des besoins exprimés et ressentis chez nos publics cibles, concernant leurs difficultés d’accès à l’information et à l’offre de soin sur le territoire, et ce dans un contexte national où les conduites addictives demeurent l’une des problématiques majeures en termes de Santé et Sécurité publiques, avec les surconsommations qui caractérisent notre territoire régional. D’autre part, cette action émane d’une expérience partagée par nos partenaires du réseau (travailleurs sociaux, professionnels de santé, chercheurs du domaine sanitaire et social, représentants institutionnels…) : si ces inégalités sociales de santé sont en partie imputables aux comportements de santé, elles le sont également à l’organisation de notre système sanitaire et social qui apparaît souvent complexe voire inintelligible pour certains, de même qu’il requiert l’optimisation du travail en réseau pour la cohérence et la continuité des parcours.