POÉTISTHME

Le Collectif POÉTISTHME cherche à faire vivre des lieux – réels et textuels – dédiés à l’épanouissement de l’être par l’expérimentation, l’apprentissage et la compréhension partagés. 

Nous proposons d’élaborer un chantier créatif et éducatif pluridisciplinaire qui croise expériences théoriques et pratiques pour aborder ensemble la complexité de la réalité. Les recherches poursuivies ont une double vocation : servir le présent et créer une mémoire collective – par et pour tous – que nous pouvons léguer, non comme un héritage autoritaire mais comme un testament où est inscrit le chemin parcouru, avec ses grandeurs et ses vices, pour envisager l’à-venir autrement. 

Le Collectif POÉTISTHME s’engage pour une conception renouvelée du sens et du sentiment, des usages et des manières de vivre ou pour le dire autrement, de partager le sensible. Parce que nous concevons la littérature comme ouverture, nous entendons en faire le prisme de la réinvention de notre agir au monde, de notre façon d’accueillir – de lire et de créer.


 

La poésie doit être humaine. Si elle n’est pas humaine, ce n’est pas de la poésie.

– Vicente Aleixandre

AU-DELÀ DE LA REVUE : RECRÉER DU COMMUN AUTOUR D'UN 'LANGAGE-ISTHME'

POÉTISTHME, ce n’est pas qu’une revue, c’est aussi un vaste chantier du rêve – un rêve littéraire et social – qui tend à la construction d’un langage-isthme. C’est de cet idéal de lien entre les êtres qu’est née la notion et le nom de poétisthme, alliant la poésie dans son sens originel (création, fabrication) et l’isthme cette langue de terre qui brave les obstacles de la mer pour joindre deux continents… L’idée est d’une simplicité (c’est peut-être là toute sa complexité) insolente : se donner les moyens de créer un langage qui joint les êtres, et plus particulièrement ce qui palpite et insuffle la vie en eux, leur cœur. Il faut donc élaborer une langue-émotion. 

La création d’une revue éponyme a donc d'abord répondu à la nécessité de créer lieu commun d’écriture autour de ce rêve – un espace d’expression partagé sans jugement, sans censure – une ligne d’horizon où s’invente le poétisthme (en tant que langage), grâce aux contributions de chacun et ce sur un pied d’égalité. Ces feuillets accueillent une part de ceux qui y laissent un texte – chacun fait un don de soi en partageant ce qu’il écrit. C’est une façon de s’exposer pour provoquer une rencontre avec celle ou celui qui lit. C’est aussi cela que POÉTISTHME cherche : une rencontre, par le prisme de la poésie (quelque soit sa forme). 

Au-delà de la revue et de l'édition, l'association POÉTISTHME tente donc d’être un hermès au carrefour des langues et d’incarner le point de repère qui les accueille en vue d’en faire la synthèse et ainsi créer un langage émotionnel issu de chacun et donné à tous.

Il est essentiel de réapprendre à se retrouver (soi et autrui) quand les repères viennent à manquer. Si le poétisthme n’a pas vocation (car il n’est voué à rien, il ne fait que tendre vers un idéal partagé) à être un repère, espérons au moins qu’ensemble – le temps de l’écriture, d’une lecture, d'une rencontre – nous pourrons en faire un refuge, avant de reprendre notre chemin.

L'ÉDITION & LE FONDS D'ÉMANCIPATION POÉTIQUE 
 

En tant qu'édition, POÉTISTHME est engagée pour la promotion de la poésie d'Aujourd'hui par la publication (chaotique certes) d'une Revue et de la poésie d'Hier via son Édition.  L'édition de textes poétiques d'antan, selon nous injustement oubliés, sera diffusée sous licence libre et donc gratuitement au format numérique. Mais parce que nous sommes des aficionados du livre, ils seront aussi édités sur papier, à un prix modeste. Ces ventes permettront par ricochet de créer, au sein de l'association, un Fonds d'Émancipation Poétique destiné à soutenir matériellement la création poétique contemporaine. 
 

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