"la bataille de la Plaine",

notre long-métrage documentaire (mais pas que) est enfin prêt. Il est le fruit de 4 ans passés aux côtés du mouvement des habitants et citoyens qui refusaient le projet de "requalification" de notre quartier de la Plaine à Marseille.

La bande annonce du film est là :

Origine du film

De 2016 à fin 2019 la place Jean Jaurès, (plus connue comme « la Plaine ») dans le centre de Marseille, a été le théâtre d'une bataille tumultueuse. D’un côté, les services d'urbanisme de la mairie, déterminés à mener un important programme de "requalification" du quartier. De l’autre, une partie des habitants, qui y voyaient une opération de gentrification, et réclamaient d’être associés aux décisions.  Cette bataille épique se termina par l'occupation de la place par les opposants, devenue Zone à Défendre, puis par la construction brutale d'un mur en béton de 2,50 m de haut tout autour de la Plaine. Une opération aux allures militaires, au milieu des gaz lacrymogènes, symbole surréaliste d’une politique urbaine qui a fait son temps.

Alors comment donner à voir ce qui n'est plus là et qu'on est pourtant sûr.es d'avoir vécu ? Refusant de s’arrêter au récit d’une défaite, le film s'évade dans une dystopie révolutionnaire. Il proclame une forme de victoire dans l'aventure humaine collective et envisage une autre idée de fabriquer la ville.

Un film pour souffler sur les braises

Ce film a été co-réalisé par Sandra Ach, Nicolas Burlaud et Thomas Hakenholz. Si sa durée de réalisation a été si longue, c'est avant tout parce qu'il a accompagné cette lutte dans une écriture et une élaboration collective permanentes : nous avons projeté plusieurs fois des étapes de travail, proposé aux militants d'écrire des voix offs comme autant de pistes de réflexion, organisé pour les besoins du film la proclamation d'une "Commune Libre de la Plaine" ou de "commissions d'autogestion du quartier". Nous avons cherché et expérimenté comment le cinéma pouvait être un "principe actif de transformation sociale".

A quoi servira l'argent collecté ?

Le film a été auto-financé par PRIMITIVI, "téloche de rue", collectif associatif marseillais qui depuis 20 ans réalise des films, en accompagne d'autres, les soutient, les projette, les distribue, dans une démarche rebelle, solidaire et non-commerciale. La casi-totalié de notre production est gratuite, nos projections et évènements "à prix ibre".

Une vie riche (en rebondissements) et longue pour notre film ?

La réalisation d'un long-métrage est une charge importante pour une structure de cette taille, qui dans un souci d'indépendance et refusant de s'inscrire dans une démarche commerciale, reste très peu soutenue financièrement. Nous avions réalisé il y a 5 ans "la fête est finie", retour critique sur l'année "capitale de la Culture" à Marseille qui a eu une carrière inespérée, et plus récemment "marges de manœuvre" autour d'une campagne pour la liberté de circulation. Nous réalisons chaque année plusieurs dizaines de sujets courts pour raconter, garder trace, écrire un récit populaire de la Ville et de nos quartiers.

La grande majorité de notre travail est bénévole, et une équipe très importante (voir plus bas) s'est investie sur ce projet. Mais certains postes de réalisation, de finition et de diffusion d'un long -métrage nécessitent des fonds importants pour une structure comme la nôtre. Le travail de distribution et de communication est colossal et mérite un investissement à temps plein de plusieurs mois, ainsi qu'un accompagnement casi-systématique du film. C'est pour le financer  cet effort que nous faisons aujourd'hui appel à vous.

Combien vous donnez ?

Cette somme servira à financer :

•     un certain nombre de dépenses (incompressibles malgré le travail presque exclusivement bénévole de l'équipe) déjà engagées : musique originale, montage son, mixage, étalonnage,
•     La communication (affiches, dépliants 4 pages, sites et plateformes internet, DVD, attachée de presse,..)
•     Le travail de distribution, travail de fourmi (appeler chaque salle, chaque partenaires locaal, organiser les projs une par une etc...) que nous ne pourrons faire bien si nous n'arrivons pas à nous payer un peu
•     L'accompagnement du film, lui aussi très couteux en temps en energie et en billets de train, que beaucoup de petites structures ne peuvent assumer.

Notre équipe