Le site du film : margesdemanoeuvre.primitivi.org

• Ce projet de film c'est quoi :
  

Embarqués sur l’Albatros, bateau de l’association Lounapo au départ de Marseille, deux membres de Primitivi se joignent aux marin.es pour assister à une rencontre internationale de militants à l’appel d’Alarm-Phone.
20 jours de navigation en Méditerranée pour ressentir depuis l’autre côté l'étendue et le danger de cette frontière. 17 jours sur terre pour rencontrer et débattre avec les militants et les candidats au départ.

• Alarm-Phone, c'est quoi ?

« Depuis le début de l’année, plus de 100 000 personnes ont tenté de traverser la Méditerranée pour fuir la guerre, la répression, ou simplement chercher une vie digne. Au moins 2300 d’entre eux ont perdu la vie. Pour tenter d’éviter ces décès, l’association internationale « Watch The Med-Alarm Phone » a mis en place une permanence téléphonique, qui reçoit les appels des bateaux en difficulté. Elle ne fait pas de sauvetages, mais s’assure que les gardes-côtes ou les bateaux les plus proches viennent effectivement et rapidement en aide aux migrants. C’est en Tunisie que le volet technique du projet a été créé. Là-bas, plusieurs militants de l’association assurent aussi régulièrement des permanences téléphoniques.

• Lounapo,c'est quoi ?

L’association Lounapo a acheté un bateau de façon collective pour faire naviguer des personnes qui n'ont pas les moyens de faire du voilier ou pour mener des actions militantes liées à la mer.

• Les atelier de sécurité en mer c'est quoi ?

Les ateliers de sécurité en mer consistent à donner les consignes sécurité à respecter au maximum avant de partir en mer, de donner des bases de météo marine ainsi que les façons de se repérer avec une carte et un GPS.

• Et Primitivi dans tout ça ?
  

Nous Primitivi avons décidé de suivre cette expérience.
En premier lieu, filmer la navigation et éprouver physiquement la confrontation à la mer.
Ensuite, garder trace de l'invitation d'Alarm-phone à de nombreux militant.e.s de Tunisie et du Maghreb.
C’était pour nous une porte d'entrée pour rencontrer des gens sur place et réaliser un portrait de la situation migratoire en Tunisie.
Ce pays détient en effet des records de migrations, notamment en provenance de Libye, où la situation qui est faite aux candidats a l’exil est catastrophique.

Un film qui ne veut pas seulement dénoncer mais être un outil pour penser ensemble la libre circulation entre les deux rives de la Méditerranée deux rives qui ne sont qu’une. (La Méditerranée n'a qu'une rive, elle fait le tour.)

• Où en est le film :
  

Nous sommes rentrés le 27 avril de Tunisie avec des heures de rushs suivant le fil narratif fixé au départ : filmer l'expérience de la mer et quitter le bateau pour suivre les acteurs de la lutte en Tunisie. Le tournage s'est très bien déroulé, les gens nous ont accueillis et accordé du temps pour que l'on puisse les suivre et discuter des situations auxquelles ils sont confrontés. De plus l'expérience de ce tournage a été pour nous une grande expérience de cinéma. Vous pourrez trouver plus bas le récit du tournage.
Il nous faut maintenant traduire, ranger, trier et faire le montage, un travail considérable qui sera bien plus facile à réaliser si vous participez au crowdfunding et que vous nous aidez à atteindre l'objectif des 6000 euros.

Primitivi a décidé de faire appel à vous pour financer ce film documentaire et pouvoir investir dans les outils adéquats au tournage afin d'assurer à l’équipe des bonnes conditions de tournage.

Il s'agît de produire un film en dehors des circuits habituels.

C'est un appel à dons à celles et ceux qui sont révolté.e.s par la fermeture de la forteresse européenne et par le sort réservé à ces femmes et ces hommes qui tentent de la franchir.

C'est un appel à soutien financier pour faire exister des histoires de résistance, des histoires de luttes collectives, des histoires d'humanité et de partage.

Cette collecte participative de fonds nous permet de faire connaître ce projet en cours de réalisation et de le partager dès à présent. 

Elle nous permet aussi d'échapper à la temporalité d'une demande de subvention, à la normalisation des circuits classiques de production d'un film.