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Cagnotte de soutien pour l'association Radeau Hurlant contre la culture du viol dans le spectacle vivant et ailleurs.


Une plainte pour viol et agression sexuelle ainsi que des témoignages de harcèlement et d’agressions sexuelles ont été déposées contre Michel Didym, ex directeur du théâtre de la Manufacture, à Nancy. L'association Radeau Hurlant soutient financièrement les victimes de cette affaire.

Depuis 1975, le viol est reconnu, en France, comme un crime. Donc le procès – s’il y a procès – aurait lieu aux assises. Cela coûte très cher et l’aide juridictionnelle peut s’avérer une ressource insuffisante (payer l'avocate, financer les déplacements, etc.). Avec Radeau Hurlant, nous souhaitons collecter de l'argent pour soutenir, dans un premier temps, les victimes de Michel Didym puis, dans un second temps, si l'association récolte suffisamment d'argent, les victimes d'agressions sexistes et sexuelles qui s’adresseraient à nous.

#metootheatre, la fin de l'omerta


Cette affaire et l'enquête publiée par Cassandre Leray dans Libération, ont servi de détonateurs pour le #metootheatre. En octobre 2021, en quelques jours, des milliers de témoignages affluent, décrivant des violences systémiques et une impunité généralisée pour auteurs de ces agressions, viols et harcèlements. Le mot d'ordre est clair : "Nous n'avons plus peur, mort à l'omerta". Un collectif est créé dans la foulée, une tribune publiée dans Libération (Après la libération de la parole, l'urgence des actes), un premier rassemblement a lieu le samedi 16 octobre devant la Comédie Française à Paris.

Déjà, en 2019, un communiqué publié par plusieurs associations contre les violences sexistes réunies alors à Avignon, avait très bien décrit la culture du viol dans le milieu du théâtre. Intitulé L’impossible metoo du spectacle français, on pouvait y lire que : "le milieu du spectacle a choisi le silence et le déni [...] Le silence qui entoure et protège ces faits, témoigne d’une culture du viol et d’un écosystème sexiste où la culture ne fait pas «exception». Tout le monde sait mais personne ne bouge ». Aujourd'hui, le silence se rompt, la peur change de camp. Radeau Hurlant accompagne ce mouvement de fond.

Témoigage d'une des victimes de Michel Didym :

« Une des raisons des agressions sexuelles dans le milieu du spectacle, en plus de notre société fondée sur la culture du viol, c’est l’absence de cadres à la pratique théâtrale, tout se fait par réseau, en tissant des liens d’ « amitié » on se retrouve livrée, à devoir faire confiance à des metteur en scène de 40 années de plus que nous parfois. On n’apprend pas la méfiance, la distance est encore plus dure car notre corps est notre métier en même temps que notre intimité. La limite est floue. On fait semblant de se taper dans le dos pour être prise pour le rôle, mais les rapports de dominations sont là et le champs libre est laissé aux agresseurs. Je veux qu’il soit rendu visible ce qui se passe dans le milieu du théâtre, son fonctionnement même qui mène à ces « dérives » et où l’omerta règne. Je suis dans une position qui me permet aujourd’hui de ne pas subir de pression de la part de ce milieu car je l’ai quitté. C’est ce qui me permet aujourd’hui de porter plainte, c’est aussi ce qui empêche certaines de mes amies de témoigner. »

Dans cette affaire, la décision de cette personne qui ose parler a donc été de faire appel à la justice contre ce metteur en scène qui est une personne publique, rattachée à une institution publique nommée par le ministère de la culture. « C'est un outil pour pouvoir rendre visible cette affaire et non plus se taire, une tentative pour protéger d’autres potentielles victimes. Ce n’est pas une fin en soi. »

Porter plainte pour pouvoir médiatiser une affaire

Il y a toute une société patriarcale où la culture du viol est prédominante à abattre de différentes manières. Médiatiser cette affaire en est une et nécessite de passer par la justice. Cela dit, la justice française est une justice de classe, et c’est pourquoi Radeau Hurlant veut essayer de faire en sorte que la question financière ne soit pas un frein pour porter plainte, pour mettre en route des démarches, se protéger, témoigner. Radeau Hurlant est consciente que beaucoup de personne ne peuvent pas avoir accès à la justice pour différentes raisons, autres que financières (antécédents avec la justice, pas de papiers, etc.). D'autres victimes d'agressions sexistes et sexuelles ne veulent pas porter plainte car elles n'attendent rien de cette justice patriarcale, raciste et sexiste.

Avec Radeau Hurlant, nous souhaitons soutenir ces personnes autrement si elles le souhaitent.

Radeau Hurlant n'idéalise aucune stratégie de riposte et s'adapte aux besoins et envies des personnes concernées.

Radeau Hurlant témoigne toute sa solidarité aussi à toutes les personnes victimes qui ne portent pas plainte.



Les objectifs de notre association


Radeau Hurlant est une association régie par la loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 août 1901.

Cette association a pour buts :
• de lutter contre les discriminations et les violences sexistes ;
• de collecter des informations au sujet de ces discriminations et violences, de les rassembler et les diffuser le plus largement possiblement ;
• de favoriser l'entraide et la solidarité entre ses membres ;
• d’accompagner moralement et matériellement les victimes de ces violences ;
• de soutenir les personnes victimes de discriminations et/ou de violences sexistes dans leurs démarches judiciaires, notamment en leur apportant une aide financière dans les limites imposées par la loi.
Pour ce faire, elle se donne d’une façon générale tous les moyens susceptibles de faciliter le développement ou la réalisation des objets définis.


Nous contacter


Par mail : [email protected]