Nous avons trouvé un joli local entre Notre-Dame-du-Mont et Préfecture, dans une petite rue, à côté d’une école primaire et pas loin d'un restaurant de raviolis (important !). Ce lieu va devenir un espace vivant dédié aux cultures diasporiques, anticoloniales et anti-impérialistes, un endroit où l'on pourra lire, discuter, créer, imprimer, expérimenter et surtout se rassembler.

Mais pour que ce lieu prenne vie, on a besoin d’un grand coup de main de notre communauté, qui nous soutient depuis le début !

Objectif : 20 000 €

Pour rendre ce local praticable et accueillant, voici comment seront répartis les fonds :

📌 Travaux & aménagements essentiels – 12.000€ – Achat de matériel et prestations pour rénover le lieu

📌 Frais de location – 2.500 € –
Pour assurer la caution et les premiers mois de loyer et lancer l’activité sereinement

📌 Ameublement et construction de mobilier – 4.500 € –
Tables, chaises, canapés, lumières, vidéoprojecteur, son… pour un espace chaleureux et fonctionnel

📌 Archives et fonds documentaires – 1.000 € – 
Acquisition d'archives et d'ouvrages pour le fonds documentaire à disposition du public

✨ Chaque contribution est précieuse et nous rapproche d’un lieu ouvert. Merci pour votre soutien ! 

✨ Si nous parvenons à dépasser ces 20.000 €, nous pourrons envisager l'avenir du lieu plus sereinement : système de chauffage plus adéquat, réfléchir à une programmation plus dense pour la fin de l'année, etc., merci pour votre soutien ! 

La collecte de fonds servira à rémunérer les prestataires pour les travaux, à acquérir du matériel et du mobilier pour aménager le lieu et à assurer son accessibilité.

Mais au-delà de ces aspects concrets, ce projet bénéficiera surtout à une large communauté :

• Les habitant·es du quartier : Un nouvel espace s’ouvre pour le quartier, qui permettra d'approcher des archives autour des luttes de libération anticoloniales
• Les militant·es, artistes, auteurices, chercheurses : Un lieu de création, de diffusion et de réflexion autour des cultures diasporiques, anticoloniales et anti-impérialistes, avec des ressources accessibles et un cadre à investir.
• Les enfants et les écoles voisines : Nous voulons créer des ponts avec l’école primaire d’à côté, en proposant des ateliers et des moments d’échange adaptés aux plus jeunes.
• Notre communauté élargie : Toute personne impliquée dans l’édition indépendante, la pensée critique et les luttes et pratiques collectives antiracistes y trouvera un espace ouvert pour explorer, apprendre et contribuer.

Votre soutien nous aide à donner vie à cet espace <3

SHED PUBLISHING, CONCRÈTEMENT, C’EST QUOI ?

Shed, humainement, c’est quatre personnes

C’est d’abord Lydia Amarouche, chercheuse et curatrice qui était à l’époque chargée des publics et de la bibliothèque des Laboratoires d’Aubervilliers et qui a eu l’idée de créer la maison d’édition pendant le confinement en 2020. Elle a dès lors tout mis en œuvre pour s’entourer et concrétiser ce projet ambitieux : de l’administratif à la communication, en passant par les recherches de financements et la coordination générale (libraires, diffuseurs, auteurices…), Lydia a planté la graine de Shed, l’a arrosée et a cultivé la plante qu’elle est aujourd’hui, aux fleurs lumineuses et au pollen précieusement antiraciste, anticolonialiste et queerféministe.

C’est ensuite Laura Boullic, Nesma Merhoum et Mihena Alsharif, trois éditrices qui se sont investies dès le premier ouvrage sur le projet. Nesma était déjà éditrice de formation et de métier, membre du comité éditorial de la revue AssiégéEs et venant de commencer à travailler pour la collection « Photo Poche » d’Acte Sud. Laura, poétesse et chanteuse au parcours autodidacte, avait notamment initié le cycle « Poésie civile » de l'université libre du Doc à Paris où elle avait co-organisé pendant deux ans plein d’évènements et autoédité plein de fanzines et de livrets. Quant à Mihena, autrice et podcasteuse, elle a rejoint l'équipe alors qu’elle finissait une thèse en anthropologie à l'EHESS portant sur les processus de fétichisation des statues vodun du Danxomè spoliées durant la colonisation, soutenue en décembre 2023.

Ensemble, nous avons inventé notre métier et nos pratiques éditoriales et développé un savoir-faire unique et propre à notre maison, qu’on s'attèle toujours à aiguiser et aussi, désormais, à transmettre et partager.

Shed publishing, en 2025, c’est un catalogue de cinq livres-outils dans la collection «Arpentages» et deux livres jeunesse dans la collection «Dents de scie»

Trois livres-guides pour comprendre l’impact du colonialisme sur la ville : à Paris avec Françoise Vergès et Seumboy Vrainom :€, à Bruxelles avec Nicholas Lewis et des acteurices de la scène antiraciste belge et à Alger avec un collectif d’architectes et l’historienne de l’architecture spécialisée dans les archives militaires Samia Henni.

Deux livres pour s’outiller : Entrer en pédagogie antiraciste, un livre de 400 pages et 23 chapitres sur lequel on a travaillé pendant trois ans avec les membres de la commission antiraciste du syndicat Sud Éducation 93. Un livre imprimé à 3.000 exemplaires qu’on a réimprimé en moins d’un an tant il s’avère indispensable pour qui souhaite combattre le racisme et les discriminations au sein de l’institution scolaire. Et le prochain livre à paraitre, une traduction d’Une brève histoire de la transmisogynie, un livre écrit par l’historienne Jules Gill-Peterson qui revient sur le parcours social et politique de la transmisogynie à l’échelle mondiale et permet non seulement de s’armer face aux attaques transphobes et transmisogynes qui se font de plus en plus violentes et nombreuses, mais aussi de reprendre confiance pour continuer ou commencer à agir concrètement contre ces violences.

Deux livres jeunesse : notre premier ouvrage, écrit par l’artiste-poète Tarek Lakhrissi et illustré par la non moins poétique Jehane Yazami, a été repéré comme étant le premier livre en France à mettre en scène un petit garçon queer d'origine nord-africaine. Notre deuxième livre raconte une visite au musée avec une institutrice et ses élèves et montre comment, dans la bienveillance et la bonne humeur, iels parviennent à interroger la représentation au musée mais aussi à réinventer le leur.

Et c’est en parallèle l’édition du journal La Pastèque, publier pour une Palestine libre, codirigé avec une cinquantaine de maisons d’édition signataires de l’appel Publishers for Palestine en France.

Nous avons défendu au cours de 130 évènements et rencontres ces publications qui nous tiennent toutes et chacune particulièrement à cœur. Nous avons accompagné l’écriture et pris soin de chaque texte confié et avons rédigé notre propre charte d’écriture multigenre pour que vous puissiez lire nos ouvrages en queerféministe.
 
Avec ce lieu, nous allons porter plus haut nos engagements éditoriaux et politiques, et nous espérons que cela nous permettra aussi de pouvoir prendre encore plus de temps pour développer la maison d’édition !