REPORTE - Théâtre au château de Commarin - George Dandin de MOLIERE

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Une nouvelle date sera communiquée dès que possible

George Dandin, paysan riche, épouse Angélique de Sotenville, fille d’un couple de la petite noblesse désargentée. Ce mariage, conclu avec les parents, sans le consentement de la jeune fille, lui donne le titre de “Monsieur de la Dandinière”. Rapidement, les termes du marché ne sont pas remplis : l’amour que devrait lui porter sa femme, le respect dû à sa réussite, et surtout la reconnaissance de son ascension sociale. Après avoir entendu par Lubin, simple messager, que sa femme se laisserait courtiser par un jeune vicomte, George Dandin tente par trois fois, de convaincre les parents de la tromperie de leur fille. Et par trois fois, sa parole reste vaine et la situation se retourne contre lui. Méprisé puis humilié par les Sotenville, moqué par sa femme qui “ne veut pas s’enterrer toute vive dans un mari” qu’elle n’a pas choisi et tourné en ridicule par Claudine, servante “dessalée”, Dandin, mari confondu, n’a plus comme autre solution, que “d’aller se jeter dans l’eau, la tête la première”.

Commande de Louis XIV pour le Grand Divertissement Royal de Versailles qui célèbre la paix d’Aix La Chapelle, George Dandin ou le mari confondu est représentée la première fois en 1668, mêlée à une pastorale de Lully. Très bien reçue à la Cour, la pièce fait rire, on se moque de ce bourgeois qui n’a pas les codes de la noblesse, on tressaille de l’amour naissant entre Angélique et Clitandre, ou on s’offusque de la liberté de cette jeune femme. Reste que tout est à la gloire du roi et d’un monde rêvé : les ballets magnifiques de plus de cent danseurs de Beauchamps, la musique de Lully et le décor somptueux installé dans les jardins de Versailles. Inspirée d’un conte du Moyen Age recueilli par Boccace dans le Décaméron, et ressemblant à une des premières pièces de Molière issues du théâtre de tréteaux et de la Commedia dell’ arte, La Jalousie du Barbouillé, George Dandin est reprise l’année suivante, avec beaucoup moins de succès au Palais Royal. Sans les intermèdes musicaux, la pièce prend un caractère plus sombre, tout en restant une comédie. Sans le lyrisme de la musique, des ballets, métaphores du pouvoir royal, la pièce se révèle plus cruelle, plus âpre. On rit, mais d’un rire noir, de cette farce qui éclaire une nouvelle réalité sociale. Molière dépeint les mutations de la société d’ordres, d’un monde qui s’effrite, et les prémisses de la montée en puissance de la bourgeoisie, d’une noblesse qui devra laisser sa place.

Devant la façade d’une maison, qu’on imagine opulente mais qui reste fermée, dans une cour où se déroulera toute la pièce, un homme seul annonce qu’il sait déjà qu’il s’est trompé : “Ah ! Qu’une femme demoiselle est une étrange affaire ! et que mon mariage est une leçon bien parlante à tous les paysans qui veulent s’élever au-dessus de leur condition (...) George Dandin ! George Dandin ! Vous avez fait une sottise, la plus grande du monde”. Et les murs de cette maison, presque infranchissables, ce sont ceux de l’ascension sociale que George Dandin a voulu, à tort ou à raison, péché de vanité ou non, escalader....

Adaptation  :                              COMPAGNIE VAGABONDE
Mise en scène :                          Julie BORDAS, Rony WOLFF
Scénographie et lumières :     COMPAGNIE VAGABONDE
Costumes :                                 Maria GARCIA CONCHA

Durée :           1h20

avec :
Marine BARBARIT
Julie BORDAS
Aymeric HAUMONT
Téo LACAZE
Tom LE POTTIER
Adelin TIRADO
Lou TILLY