Si vous voulez savoir l’histoire de SYCOMORE : Shakespeare, Love et Educ’ Pop’ et comprendre un peu le projet, vous pouvez lire ce qui suit.

Si vous n’aimez pas trop lire, que les détails c’est pas trop votre truc, vous pouvez passer directement à la version courte en bas de la page (mais vous ratez quelque chose).

LA VERSION LONGUE :

Le Théâtre du Sycomore, c’est d’abord un prof d’anglais dans un collège ardéchois à qui on propose de mener un atelier théâtre entre midi et deux.

Accompagné de Christophe - un jeune surveillant qui passait par là -, il accepte, plante une graine et l’arrose. 
Voilà. C’est comme ça que ça a commencé. C’était en 1994.

Ce prof, c’est Jean-Pierre Guille. Aujourd’hui, il est à la retraite, mais le Théâtre du Sycomore, lui, est bien actif. Petit arbuste est devenu grand. Il est maintenant solidement enraciné. Et il a abrité pas mal de monde en trente ans.

Marion P s’en souvient, elle fait partie des premier.es qui se sont lancé.es dans l’expérience. Elle débarquait dans un nouveau collège, et elle s’est dit que c’était peut-être le moyen de faire des rencontres.

Et c’est ce qu’il s’est passé, des rencontres, elle en a fait des tas. Des pièces, elle en a joué pas mal, elle en joue encore. Désormais, c’est elle qui gère toute l’administration du « Syco » en plus d’être responsable du secteur culturel dans une MJC.

Plus tard il y a eu Aymé L. Il avait quinze ans à l’époque, il faisait du théâtre depuis tout petit. Il a entendu parler du « Syco » et comme c’était un gamin curieux, il est allé y faire un tour.

Et ça ne l’a pas lâché. Dix ans plus tard, il est comédien et il co-dirige le festival Shakespeare, organisé chaque été par le Théâtre du Sycomore.

Aujourd’hui, il y a Frida.

Avec ses potes, elle va à l’atelier théâtre du collège trois jours par semaine. 

Leur prof, c’est Christophe (le surveillant du début, vous suivez ?).

Comme chaque année, elles.ils montent un Shakespeare.  Cette année, c’est La Nuit des Rois. 

Une pièce écrite il y a cinq siècles. Et pourtant, ils la font leur. 

Parce que cet atelier, cette « asso », c’est la leur… Marion, Aymé, ça leur parle vaguement. Jean-Pierre, c’est carrément une vieille légende. Pour eux, le Théâtre du Sycomore c’est ce qu’il se passe maintenant. 

Leur pièce, leur avenir, leurs amitiés. 

C’est ça qui compte.

Notre film, il part de là. De Frida, treize ans.

Du regard qu’elle porte sur l’association. De comment l’association la porte.

De Frida qui affirme ne pouvoir vivre sans culture.

De Frida qui bosse pour ramener des bons bulletins à ses parents.

Parce que c’est le deal. Si elle garde une bonne moyenne tout au long de l’année, elle pourra passer la semaine au festival Shakespeare, cet été. Elle pourra être bénévole. Elle aura gagné.

Cette histoire, qui pourrait être celle de tant d’autres, ça nous a touché.es, ça nous a ému.es.

Et puis ça nous a questionné.es :

Comment ça tient ?

Comment cette petite association culturelle – qui propose des prix accessibles à tous.tes – résiste-t-elle ?

Comment ça peut créer autant d’engouement ?

Comment un atelier de théâtre donné dans une salle d’exam’ de collège peut-il afficher complet chaque année ?

Comment cet art antique continue-t-il à faire vibrer des gamin.es biberonné.es aux écrans et à la technologie ?

Ça fait quoi en fait, d’avoir treize ans et de faire partie de cette aventure ?

L’envie de répondre à ces questions, de s’immerger dans cette association, de se rapprocher de ces ados pour voir ce que ça fait de vivre cette expérience de l’intérieur, nous amène à ce projet quelque peu vertigineux de film documentaire.

Alors, si ça vous parle à vous aussi, si ça vous intrigue, si vous avez envie de nous aider à réaliser cette idée folle, vous pouvez participer à hauteur de vos moyens, et on vous sera reconnaissant.es (vous aurez même droit à votre récompense).

D’avance : Merci !

LA VERSION COURTE :

30 ans d’une asso de théâtre amateur.

Des ados qui montent du Shakespeare entre midi et deux.

Comment ça tient ? Comment ça marche ? Qu’est-ce que ça fait ?

Un docu qui tente de répondre à tout ça...

Besoin de vous !

Merci, bisous !

Clémence Vincent, Nicolas Orcel, Théodore Carriqui, Marion Ott