Le procès des v*ols de Mazan a rendu public ce que nous, militantes, dénonçons depuis des années et ce que nous, victimes, découvrons dans la douleur : La justice n’épargne pas les femmes qui subissent les violences sexistes et sexuelles.

Un procès pour viol est encore aujourd’hui dans notre pays des droits de l’homme, un moment où la victime est suspecte, sa vie épluchée, le moindre de ses actes analysé. Le v*ol est le seul crime pour lequel les accusés et leurs avocat.es essayent par tous les moyens de prouver que la victime l’a bien cherché, a voulu ce qu’il s’est passé. Il n’existe pas de procédure en justice aussi maltraitante pour les victimes que celles pour les violences sexuelles.

La justice patricarcale, imprégnée de la culture du v*ol ne permet pas aujourd’hui aux victimes d’être traitées avec dignité.

La justice patricarcale, imprégnée de la culture du v*ol n’est nullement dissuasive.

La justice patricarcale, imprégnée de la culture du v*ol ne permet pas de rendre justice.

Le procès des viols de Mazan a permis de montrer au monde entier la manière dont sont malmenées les victimes de v*ol en France et cela malgré l’ensemble des innombrables preuves qui ont été apportées.

Pour une Gisèle, combien d’anonymes ? Les statistiques issues des enquêtes de victimologie sont glaçantes. En France, un homme v*ole ou tente de v*oler une femme toutes les 2 minutes 30 et toutes les trois minutes un enfant est victime d’inc*ste, de v*ol ou de tentative de v*ol.

A l’issue du procès des v*oleurs de Mazan, un avocat, maître Christophe Bruschi est revenu à plusieurs reprises pour cracher son mépris au visage des femmes militantes féministes qui sont venues chaque jour durant 3 mois soutenir Gisèle Pélicot et sa famille. Cet avocat a hurlé à la foule que son client était libre et qu’il avait un message pour nous :  “MERDE”.  “Tricoteuses hystériques” a-t-il lâché ensuite, dénué de honte et le sourire jusqu’aux oreilles face aux caméras du monde entier. Lorsque nous femmes parlons trop fort, lorsque nous femmes nous unissons pour dénoncer les violences systémiques liées à notre s%xe, nous sommes décrédibilisées, moquées.

“Tricoteuses Hystériques”, si ces termes sont ceux qui qualifient les mouvements féministes non violents, eh bien soit, nous en serons fières.