Tout commence en janvier 2015 lorsque le maire de Châteaufort annonce fièrement lors de ses vœux l’ouverture prochaine d’un hypermarché Leclerc à l’entrée de sa commune … L’enseigne a prévu de s’installer sur un terrain naturel qui longe la RD36 en lisière du plateau de Saclay. 

Une hérésie pour le Parc naturel de la Haute Vallée de Chevreuse dont la vocation est de maintenir le commerce local et redynamiser les centres bourgs !  Imaginez le décor : une énième zone commerciale avec galerie marchande, pompe à essence et tout le tralala comme vitrine du Parc !

Heureusement le projet a été retoqué par la commission nationale d’aménagement commercial.   Saisie d’un recours déposé par les associations (UAP et ADVMC), les commerçants de la Vallée et le PNR, elle  finira par annuler le permis de construire en janvier 2017.   Première victoire !

Le promoteur ne lâche rien !

S’appuyant sur un permis d’aménager obtenu en 2014, il dépose simultanément une nouvelle demande d’autorisation commerciale ainsi que plusieurs autres permis (résidence de tourisme, restaurants, locaux d’activités, parkings de 266 places, …). Mais l’Etat, propriétaire des terrains, met le holà. Il fait comprendre au maire que la réalisation de logements est un préalable obligatoire et qu’il n’accorderait pas d’autorisation commerciale sans garantie que le PLU soit modifié. 

Tous les permis sont retirés,  un nouveau marathon commence !

Le PNR a bien essayé de convaincre la commune qu’un autre aménagement, moins consommateur d’espace et plus en lien avec l’identité du territoire était possible. Mais la commune persiste et signe ! Le PLU est modifié laissant les mains libres au promoteur pour aménager la zone au mieux de ses intérêts financiers.

Nous ne pouvions pas laisser faire !

Pour contrer cette gigantesque opération immobilière* et faire annuler le permis d’aménager, nous n’avions pas d’autre choix que de saisir les tribunaux.

Plusieurs recours successifs ont été déposés : contre la modification du PLU et contre les différents permis de construire déposés à la suite du feu vert de la commune.

Deux recours ont été rejetés en première instance, nous avons fait appel mais en attendant la décision finale, nous n’avons pas d’autre choix que de payer les pénalités.

Quand nos élus arrêteront-ils de considérer nos espaces naturels et agricoles comme de simples réserves foncières pourvoyeuses de taxes d’aménagement ?

Parce que nous sommes convaincus qu’un autre projet plus en lien avec l’espace agricole qui nous entoure est encore possible (nous y travaillons !) nous voulons continuer à nous battre.

Et ce combat, nous ne pouvons plus le porter seuls.

Sans votre soutien financier, nous serons obligés de jeter l’éponge.

*65 logements, un hôtel, une résidence hôtelière, un supermarché et une galerie commerciale, activités et bureaux…